Le petit baigneur (C8) : comment Louis de Funès a mis sous tension Robert Dhéry
Louis de Funès n’est jamais bien loin de nos écrans, surtout depuis le début du confinement. Ce coup-ci, C8 fait appel au célèbre acteur pour une rediffusion du Petit baigneur.
C8 diffuse la comédie Le petit baigneur à partir de 21h15 ce lundi 5 mai. Louis de Funès donna la réplique à Robert Dhéry, à la fois derrière et devant la caméra pour un tournage qui a été explosif. En cause, le tempérament de feu de l’acteur vedette.
Les Branquignols en vedette
La troupe des « Branquignols » sévit une nouvelle fois dans cette frasque avec le trio Robert Dhéry, Colette Brosset et Louis de Funès, l’un de ses illustres membres. Elle relate la rivalité entre un pilote et inventeur, André Castagnier, et son patron, Louis-Philippe Fourchaume. En effet, le premier connait un franc succès avec le prototype du « Petit baigneur », un voilier récompensé aux régates de San Remo avec l’Oscar de la voile.
Mais en parallèle, lors de l’inauguration d’un yacht en présence du ministre, la coque de « L’increvable »... crève. Fourchaume, sanguin patron, renvoie sur le champ André Castagnier. Peu de temps après, un industriel italien prend contact avec ce dernier, certain du potentiel de son voilier. Son ancien patron prend alors conscience de son erreur et tente de se faire racheter.
Une semi-sanction dans les salles
La rivalité entre les deux personnages se traduisit aussi sur le tournage puisque Louis de Funès a mené la vie impossible à Robert Dhéry lors du tournage. Ce dernier, cité dans la biographie « Le berger des roses », signée Jean-Marc Loubier, décrit son partenaire de jeu en ces mots : « Louis de Funès, caractère de volcan, nous fit voir mille et une éruptions [...] Il ne supportait pas qu’on tourne un plan sans lui [...] Louis entrait en transe, piquait des colères à faire exploser l’Himalaya et cassait le matériel ».
Indépendamment du comédien, d’autres contraintes ont malmené les équipes pour achever cette comédie. En effet, pour éviter des surtaxes fiscales, le tournage a dû être bouclé à la hâte en 1967. Le rythme s’est donc intensifié à l’hiver 1967, n’arrangeant sûrement pas les tensions internes.