Le jour de vérité / Mon cher petit village : Français et Allemands réunis autour du nucléaire sur Arte
Jeudi 8 et vendredi 9 janvier, Arte diffuse en prime time deux téléfilms, résultants du dispositif « Tandem », premier projet de fiction de coproduction entre Arte France et Arte Deutschland. Ce projet « innovant » met fin à un paradoxe. « Il n’y avait encore jamais eu de coproduction de fiction franco-allemande pour des questions d’ADN et de statut de la chaîne dans les deux pays, explique Judith Louis, directrice de la fiction d’Arte France. Il a fallu forcer les choses et créer un terrain commun pour lancer la mode et forcer à partager les talents. »
Ces deux unitaires, avec deux comédiens transversaux (Laurent Stocker et Vicky Krieps), ont pour thématique le nucléaire. Ce sujet clivant est apparu comme un « bon terrain parce que les Français et les Allemands ne font et ne pensent pas la même chose, raconte Andreas Schreitmüller, directeur de la fiction d’Arte GEIE. Et ça permettait de jouer avec les clichés. »
Avec Le jour de vérité , la réalisatrice allemande Anna Justice aborde le nucléaire sur le mode du thriller politique. On suit l’enquête d’un duo, joué par Vicky Krieps et Benjamin Sadler, mis face à la menace terroriste d’un ancien employé d’une centrale nucléaire.
Le Français Gabriel Le Bomin met, lui, en scène l’opposition entre un ingénieur nucléaire (Laurent Stocker) et d’une maire écologiste (Katja Riemann) dans Mon cher petit village , une comédie questionnant le stockage des déchets radioactifs. « Je voulais vraiment poser les personnages dans cette situation d’affrontement et de quiproquo, mais qu’à la fin du film, on ait des éléments pour se dire : qu’est-ce qu’on fait ? », raconte le réalisateur, qui exauce, à cette occasion, un « rêve de gamin » en dirigeant Claude Gensac, exceptionnelle de drôlerie en garante de la mémoire du village.
À noter qu’à l’avenir, « Tandem » pourrait se développer autour de mini-séries.