Le grand blond avec une chaussure noire : pourquoi la robe noire de Mireille Darc n’a plus jamais été portée après le tournage
Le grand blond avec une chaussure noire, comédie d’Yves Robert, resté célèbre pour La Guerre des boutons dix ans plus tôt, est à revoir à partir de 20h50 sur TF1 Séries Films ce mardi 30 juillet.
Cette intrigue marque la première apparition du personnage François Perrin, moins gaffeur que le célèbre François Pignon, mais embarqué dans des aventures pareillement gratinées. Lorsqu’il débarque à Orly, il porte aux pieds une chaussure de couleur jaune, et l’autre de couleur noire. Ainsi, le jeune violoniste est repéré par Perrache, adjoint du colonel Toulouse. Rapidement, il est engagé à ses dépens pour prendre la peau d’un espion international pour mettre sur une fausse piste l’ambitieux Milan qui aspire à prendre la place de Toulouse.
Une robe électrisante
Si la fameuse chaussure ayant accompagné le surnom du personnage principal prête son nom au titre de la comédie, le noir rayonnant incommensurablement est bien celui de la robe portée par l’élégante Mireille Darc. Dans une scène romancée au piano par Vladimir Cosma, l’actrice campant un agent au service de Milan, électrise François Perrin qui se retrouve bien empoté au moment d’aviver sa cigarette. Il faut dire que son tissu noir s’accommode dans un contraste langoureux à sa chevelure blonde qui, là-encore, vole la vedette à la tignasse bouclée de Pierre Richard.
Le Musée du Louvre en prend soin
Une robe laissant apparaître un décolleté intégral de la nuque jusqu’en haut du fessier, dévoilant la forme de ses reins. À cette hauteur, une chaîne dorée illumine l’instant présent, là où un silence de cathédrale régna au moment du tournage. Aujourd’hui, la robe noire, qui colla à la peau de l’actrice tout au long de sa carrière, est exposée au Musée du Louvre, une volonté de Mireille Darc en personne qui avait déclaré : « Je n’aurais pas supporté de voir une autre paire de fesses dedans ».
Malgré une comédie culte avec ses gags efficaces - la fermeture éclair bloquée - et ses dialogues percutants - quand Jean Rochefort préconise à son adjoint d’attendre la retraite pour s’essayer à la littérature -, c’est bien cette robe noire qui aura immortalisé cette oeuvre de 1972 qui accouchera d’une suite deux ans plus tard avec Le Retour du Grand Blond.