Le fils perdu (Arte) : un histoire vraie pour les parents de Jakob Schenk, jeune allemand parti faire le Djihad ?
La fiction Le fils perdu, réalisée en 2018 et diffusée ce 14 août 2020, présente le cauchemar vécu par un couple allemand en apprenant que leur dernier fils a rejoint les rangs djihadistes en Syrie.
Sur une thématique ultra sensible, Arte propose à 20h50 ce vendredi 14 août 2020 la fiction Le fils perdu, relatant le combat désespéré d’un couple confronté à la dérive islamiste de leur enfant qu’ils pensaient en vacances.
Stefan et Ulrike Schenk n’ont rien vu venir. Ou presque. Couple de catholiques, ils n’ont pas voulu empêcher leur benjamin Jakob de se convertir à l’Islam. Mais ils ne pensaient pas que cette conversion mènerait leur fils au cœur du terrorisme. Un jour, la police judiciaire fait irruption chez eux et leur affirme que Jakob est parti en Syrie pour combattre auprès de Daesh.
Persuadés dans un premier temps que le jeune homme est en vacances en Espagne, celui-ci finit par leur avouer au téléphone qu’il se trouve au Proche-Orient. Stefan et David, le frère aîné de Jakob, entreprennent un périple en Syrie pour ramener ce dernier en Allemagne. Dans l’entourage du radicalisé, la stupeur est totale et les parents s’en veulent d’avoir été à ce point crédules.
Un film qui s’éparpille ?
Si ce téléfilm signé Emily Atef se veut très réaliste, il n’est pas spécifiquement inspiré d’une quelconque famille. Abordant de très nombreuses thématiques en quatre-vingt dix minutes, de la radicalisation au voyage au Moyen-Orient, en passant par le retour en Allemagne et à l’enquête de police, il a été reproché à Emily Atef de déterrer un nombre vaste de sujets sans les explorer avec suffisamment de profondeur. Le titre original de l’oeuvre, « Ne vous en faites pas, je vais bien », fait écho à un mail envoyé par Jakob à ses parents. Les enfants de Stefan et Ulrike portant d’ailleurs trois prénoms provenant de la bible, à savoir Jakob, Marie et David.
Une réalisatrice très « famille »
Les drames familiaux sont la spécialité d’Emily Atef qui avait transposé à l’écran la véritable histoire d’un couple souhaitant adopter un enfant en Russie. En 2016, son premier téléfilm se déroulait dans la Forêt Noire, un massif montagneux situé dans le Sud-Ouest de l’Allemagne.
Le 7 août dernier, la chaîne franco-allemande a impressionné avec Toute la vérité appréciée par 1.07 million de téléspectateurs et 6.3% des 4 ans et plus.