Le 12.50 > Nathalie Renoux
Depuis le 28 août, elle est le nouveau visage du 12.50, le journal de la mi-journée de M6. Journaliste à LCI, au service économique puis dans les journaux du matin, elle présentait la tranche d’information 18-20 heures avec Michel Field depuis janvier 2005. Elle devra tout faire pour conserver les téléspectateurs devenus fidèles. Nathalie Renoux relève le défi et explique les différents enjeux à Toutelatele.com
Aude Soufi : Vous avez d’abord travaillé à France 3, puis pour Bloomberg TV et enfin LCI. La télévision a-t-elle été un choix pour vous ?
Nathalie Renoux : C’était une envie avant d’entrer en école de journalisme. Peu à peu, cette envie s’est confirmée. J’ai d’ailleurs pris l’option télévision au Centre de formation des journalistes (CFJ). Une fois sortie de l’école, je me suis naturellement dirigée vers ce media. J’ai travaillé pour France 3 régions, puis Bloomberg et j’ai fait des reportages pour l’émission Mister Biz sur M6. Mon choix était fixé : je voulais faire la télévision.
Aude Soufi : Comment expliquez-vous cette attirance ?
Nathalie Renoux : J’arriverais difficilement à l’expliquer. La télévision est assez fascinante. Elle permet de faire du reportage mais aussi cet exercice assez particulier qu’est la présentation. Cela me plaît beaucoup. C’est un exercice en direct, donc de mise en danger. Il faut être en permanence sur le fil... Il y a ce stress, qui, moi, me fait vivre.
Aude Soufi : Vous avez présenté Téléfoot en 2004 avec Christian Jeanpierre. Quel souvenir en gardez-vous ?
Nathalie Renoux : C’était une expérience unique car j’ai dû appliquer une méthode de travail différente. C’était une émission hebdomadaire alors que j’avais pour habitude de faire du tout-info au quotidien. L’expérience s’est arrêtée pour moi peut-être prématurément mais finalement je ne le regrette pas. Je suis revenue à l’information et si cela n’avait pas était le cas, je ne serais peut-être pas sur M6 pour présenter le 12.50... Je suis très contente de travailler sur M6 donc finalement la vie fait bien les choses !
Aude Soufi : Vous présentiez la tranche info 18/20 sur LCI depuis 2 ans avec Michel Field. Redoutiez-vous de vous retrouver seule pour le 12.50 ?
Nathalie Renoux : Non parce que je ne le suis pas réellement. Je suis non seulement présentatrice mais également rédactrice en chef du 12.50. Cette double responsabilité me plaît. En cela, j’ai un rôle de proposition, de sélection et de hiérarchisation des informations. Mais c’est avant tout un travail d’équipe. En outre, dans le 12.50, il n’est pas interdit du tout d’avoir des invités. Il y en avait déjà fréquemment et je vais continuer dans ce sens.
Aude Soufi : Comment avez-vous préparé le 12.50 ?
Nathalie Renoux :Je vais m’adresser à un public beaucoup plus large que sur LCI. C’est une manière de travailler différente : il va me falloir accompagner davantage les téléspectateurs. Je vais devoir faire preuve de plus de pédagogie dans ma manière d’écrire. C’est un challenge pour moi et c’est tout l’intérêt... Je vais essayer d’adopter un ton rond, convivial pour être proche des gens et toucher un public assez large.
Aude Soufi : Appréhendez-vous de succéder à Anne-Sophie Lapix, qui a été la créatrice de ce journal ?
Nathalie Renoux : Anne-Sophie Lapix a bien travaillé sur ce projet, avec toute la rigueur qu’on lui connaît, et elle a ainsi pu en faire ce qu’il est aujourd’hui : une réussite. Je sais comment Anne-Sophie travaille et je vais procéder un peu de la même façon, tout en mettant ma pâte, ma personnalité. Le 12.50 est original mais il n’a pas encore complètement atteint sa maturité. Nous devons donc faire aboutir le journal. Je dis « nous » parce que c’est un travail d’équipe, avec les reporters.
Aude Soufi : Cet été, le 12.50 a réalisé d’excellentes performances avec près de 2 millions de téléspectateurs. La chaîne vous a-t-elle fixé des objectifs précis ?
Nathalie Renoux : Je n’ai pas de clause particulière dans mon contrat. Mais, bien évidemment, l’objectif est de maintenir l’audience qui existe actuellement. Nous allons continuer à travailler dans cette optique, sans avoir les yeux rivés sur les chiffres.
Aude Soufi : Allez-vous proposer des nouveautés et pourquoi pas une touche personnelle ?
Nathalie Renoux : Je ne vais pas changer ce que je suis... Je vais donc présenter le 12.50 avec ma façon de faire et ma façon d’être. Avec M6, nous voulons donner encore davantage une identité forte à ce journal. Il s’agit de faire un 12.50 proche des gens afin que les téléspectateurs s’y retrouvent et non pas quelque chose de figé. C’est l’actualité qui prime ! Mais on peut essayer de traiter certains points différemment.
Aude Soufi : Anne-Sophie Lapix présentait Zone Interdite en plus du 12.50. C’est finalement Mélissa Theuriau qui assumera le poste de rédactrice en chef et de présentatrice du magazine. Etiez-vous intéressée ?
Nathalie Renoux : Lorsque la chaîne m’a contacté pour le 12.50, ils ne cherchaient pas une présentatrice pour Zone Interdite. Ils voulaient deux personnes différentes pour ces deux programmes. Quant à moi, je ne suis pas particulièrement attirée par un magazine de ce type pour le moment. J’ai besoin de l’adrénaline du direct. J’aime ce côté imprévisible et tout le travail que cela implique au quotidien.
Aude Soufi : En créant le 12.50, M6 avait évoqué la possibilité de mettre en place, dans le futur, un journal du soir (19.50). En avez-vous discuté avec la chaîne ?
Nathalie Renoux : Je n’ai pas parlé de cela avec M6. On entend toujours beaucoup de rumeurs sur des créations de programme... Pour l’instant, je me concentre sur le 12.50 et c’est déjà bien.