Koh-Lanta : Taïg Khris dit tout sur son expérience d’aventurier

Jérôme Roulet : Comment êtes-vous arrivé dans Koh-Lanta, le choc des héros ?

Taïg Khris : J’avais vraiment envie de faire cette émission depuis longtemps. J’avais déjà eu l’occasion de croiser Denis Brogniart sur des événements. Je lui avais déjà demandé pour participer et il m’avait dit que c’était impossible, car j’étais connu. Quand la production m’a appelé, j’étais ravi, car j’aime vraiment bien le concept.

Fidèle téléspectateur de l’émission, avez-vous retrouvé un candidat qui vous avait marqué lors des éditions précédentes ?

Je n’ai pas suivi toutes les saisons mais, j’avais des a priori sur Freddy par rapport à son dernier Koh-Lanta et son image « trop sûr de lui ». Quand on le connait vraiment, même s’il est très sûr de lui, il a un grand cœur. Ça a été une agréable surprise. J’avais aperçu Grégoire dans son Koh-Lanta et il m’avait marqué, tout comme Christina.

Avez-vous vraiment sauvé votre place lors du jeu des Ambassadeurs en éliminant Gwendal Peizerat ?

J’étais venu pour aller le plus loin possible dans l’aventure. Quand je suis allé à cette épreuve, j’ai annoncé à mes co-équipiers que si je perdais, je sortais. Mais avant de me retrouver avec le poteau sur la tête, Djamel, Frédérique et Myriam sont arrivés à me convaincre de rester en cas de défaite. Tout le monde était sûr que je n’allais pas perdre à ce jeu...

Dans une interview accordée à Télé Star, Myriam Lamare contredit ces propos : « C’est Taïg qui a décidé de l’éliminer et personne d’autres (...) Taïg qui disait être son ami n’a pas été courageux »

(étonné et agacé) Ah non, elle ne peut pas dire ça ! C’est totalement faux, elle ment tout simplement ! C’est honteux de sa part de dire ça. Je serais très curieux de voir si elle ose me le dire en face. Elle n’a pas envie de perdre la face, c’est triste... Cette idée n’est pas venue de moi. Ils se sont mis d’accord sur un scénario et sont venus me le soumettre, et me convaincre. Djamel a pris la parole pour expliquer tout ça. Il y avait Frédérique et Myriam. J’ai bien dit « Vous êtes toutes les deux d’accord ? », elles m’ont répondu « Oui, nous le sommes ».

À travers les images, on ressent bien que votre équipe avait de plus en plus de mal à supporter Gwendal...

Gwendal était sur la sellette, car il n’avait pas réussi l’épreuve de natation. Il savait qu’il allait être éliminé. Il n’a pas apprécié la façon dont ça s’est passé, car on ne l’avait pas prévenu. On a tous été désolés. Ce n’était pas calculé dans le dos de Gwendal.

A la réunification, les sportifs se plaignent de ne pas être intégrés au groupe des anciens candidats. Cependant, on a un peu de mal à comprendre la situation. Que s’est-il passé pour obtenir une telle scission ?

Très franchement, je ne l’ai pas ressenti comme ça. Pour moi, aucune scission ne s’est formée. Je n’ai eu aucun problème avec les autres. Je m’entendais bien avec eux. Après mes co-équipières, le sentaient apparemment plus que moi.

Votre vision de l’aventure est-elle réellement différente de celle des ex-jaunes ?

Chacun fait cette aventure avec sa propre vision. Moi, je ne suis pas allé là-bas pour gagner, ni pour la partie financière. Je voulais faire le jeu et aller le plus loin possible.

On vous entend souvent dire dans le jeu « Koh-Lanta, c’est bien plus dur que je le pensais ». Avez-vous surestimé votre capacité mentale et physique ?

Pour moi, trois choses ont été dures : la faim, l’ennui et le côté « emprisonnement » où on n’a pas de liberté, car on est cloitré sur cette île. Surtout, le fait de ne pas manger est plus dur que ce qu’on imagine. Je suis, je crois, celui qui a perdu le plus de poids sur l’aventure. J’ai perdu 10 kilos, je me suis décomposé, et je n’avais plus de forces. J’étais énormément affaibli sur les épreuves, mais c’est valable pour tout le monde.

Ce Koh-Lanta est synonyme de déroute de l’équipe des sportifs, éliminés les uns après les autres. Avec le recul, comment analysez-vous cette situation ?

Je ne sais pas si Myriam va sauver la mise des sportifs, mais je crois que la production aurait du changer les règles pour ce Koh-Lanta car entre ex-champions contre sportifs, il n’y a clairement aucune réunification possible. Et une semaine de vie commune n’est pas assez forte pour nouer des liens et les rendre indivisibles. Donc le problème, quand on se retrouve en infériorité, c’est non négociable. La production aurait dû utiliser le même système au Conseil que sur les épreuves. Qu’il y ait le même nombre de votants d‘un côté comme l’autre. Car là, le jeu n’avait plus de jeu...

Myriam Lamare est la seule survivante du clan des sportifs. On sent qu’elle a la rage de vaincre. Est-ce une machine à gagner ?

Ah oui, c’est clair ! Myriam est allée faire Koh-Lanta pour gagner. Elle s’est entrainée et préparée pour. Elle est vraiment très forte.

Votre image dans ce Koh-Lanta est automatiquement associée à votre « slip de bain », très moulant, qui a fait le buzz sur internet. Votre « slip » a même un groupe de fans sur Facebook. Vos camarades de jeu ont eu souvent des fous-rires parait-il...

(rires) En fait, j’ai découvert tout ça en sortant, et ça m’a fait beaucoup rire. Sur l’île, personne ne m’a fait de remarques. Ils ont été salauds de ne m’avoir rien dit (rires)

Ce Koh-Lanta restera t-il un souvenir inoubliable pour vous ?

Oui inoubliable, avec ses bons et ses mauvais souvenirs, qui marquent à jamais. Je n’ai aucun regret, je suis heureux de l’avoir fait, mais je ne sais pas si je serai prêt à y retourner, car c’était vraiment dur.

Depuis Koh-Lanta, vous multipliez les apparitions à la télé. On vous a vu aux commandes du Game contest sur W9. Comment vous êtes-vous retrouvé dans cette émission ?

Pendant trois ans, j’ai présenté le Taïg Show sur Extreme Sports Channel. Avant ça, il y avait eu L’été de tous les records aux côtés de Pierre Sled sur France 3. Et cette année, tout s’accélère : je me retrouve à présenter 15 émissions au total. La Game contest il y a peu, et bientôt Unbreakable, une émission sur les métiers les plus dangereux au monde sur W9. Et puis, je serai aux commandes d’un programme d’aventure sur Extreme Sports Channel et MCM.

Le 29 mai prochain, W9 vous suivra pour votre « Mega Jump ». Après les plages de la Nouvelle-Calédonie, vous vous attaquez à la tour Eiffel. En quoi consiste ce nouveau défi ?

C’est l’événement de ma vie, un rêve d’enfant ! Ça fait deux ans que je travaille dessus. Avoir eu l’autorisation est quelque chose d’unique. Je vais sauter du premier étage de la tour Eiffel sur la plus grande rampe jamais construite de toute l’histoire, qui se trouve à 30 mètres de haut. Moi, je serai au 1er étage à 40 mètres, en équilibre sur une nacelle de départ. J’aurai 10 mètres de vide entre les deux. Je sauterai dans le vide et me réceptionnerai sur cette rampe géante. C’est un événement de trois jours, gratuit et ouvert au public, avec démonstrations, compétitions, initiations, et une grande randonnée exceptionnelle qui va partir le samedi à 16h30 de la tour Eiffel, en passant par les Champs-Elysées, avec le saut du record du monde à 17h45.