Kamel le magicien (C8) : « Patrick Sébastien m’a donné envie de faire ce métier à travers Le plus grand cabaret du monde »
Ce samedi 18 janvier à 21h15, C8 diffusera Kamel le magicien bluffe les stars. Le précurseur de la street magie en France se confie sur son nouveau divertissement, produit par Cyril Hanouna.
Benoît Mandin : Ce samedi 18 janvier, vous serez à la tête de Kamel le magicien bluffe les stars à 21h15 sur C8. Comment est né ce projet ?
Je suis fan de magie et je souhaitais avoir ma propre émission, c’était donc le moment opportun pour le proposer à C8. J’y exerce ce que je sais faire de mieux : la street magie. L’idée était d’aller à la rencontre des gens et de leur faire des tours avec des objets du quotidien. J’ai ajouté des stars, car quoi qu’il en soit, on a tous des yeux d’enfant face à un tour de magie.
Comment avez-vous imaginé cette nouvelle émission ?
Je me suis fait connaître grâce à la street magie. Ce concept vient des Etats-Unis et je suis le premier en France à l’exercer. Ça me manquait de le pratiquer à la télévision donc j’ai proposé ce programme. Il y a des invites de prestige comme Omar Sy. Il vit à Los Angeles et venait de terminer un tournage avec Harrison Ford. Les téléspectateurs pourront également retrouver Kev Adams et Soprano. Ce sont des potes qui m’ont dit « oui » tout de suite. C’est vraiment un divertissement qui s’adresse à un public de 7 à 77 ans. J’ai la chance de faire un métier où je vends du rêve aux gens.
La street magie n’impose-t-elle pas des contraintes ?
C’est différent d’un numéro réalisé sur scène. On peut avoir des avantages sur scène qu’on n’a pas dans la rue et des inconvénients aussi. C’est plus jouissif pour moi de faire de la street magie, car dans la rue, j’arrête des gens que je ne connais pas. Je ne sais pas comment ils vont réagir. C’est un challenge supplémentaire, car j’ignore s’ils vont accepter de regarder le numéro. J’ai toujours aimé le contact avec le public et je fais vraiment ce métier pour ça. C’est génial de ne pas savoir comment telle ou telle personne va réagir. Mon but est de la faire rêver.
« Omar Sy, Kev Adams et Soprano sont des grands enfants »
Avez-vous eu des difficultés à convaincre ces anonymes à participer à Kamel le magicien bluffe les stars ?
C’est beaucoup plus simple aujourd’hui, car j’ai une « petite notoriété ». Les gens sont plus demandeurs pour que je leur fasse un tour. À partir du moment où ils comprennent qu’on ne va pas leur demander de l’argent ou les escroquer, il n’y a aucun problème. L’idée est vraiment de passer ces cinq minutes en se marrant et si j’arrive à les épater, c’est encore mieux.
À la différence d’un plateau de télévision ou d’une scène, est-il plus facile de convaincre les sceptiques dans la rue ?
Sur scène, les gens peuvent penser qu’il y a des doubles fonds ou des trappes. L’idée était de transporter ce qu’on a l’habitude de voir sur scène dans la rue. La plupart du temps, on fait des tours de magie avec les accessoires du quotidien. Dans Kamel le magicien bluffe les stars, je fais un tour avec un distributeur de boissons situé dans un cinéma et un panneau publicitaire à près de huit mètres de hauteur. L’idée est de montrer qu’il n’y a aucun trucage puisque tous les objets utilisés ne m’appartiennent pas.
À quoi peuvent s’attendre les téléspectateurs de C8 ?
Ils vont pouvoir rigoler. Au-delà du côté magie où j’espère, ils seront bluffés par les tours, ils vont beaucoup s’amuser. Omar Sy, Kev Adams et Soprano sont des grands enfants. C’est un vrai divertissement familial. Vu la conjoncture actuelle, on a un peu besoin de se détendre avec ce type d’émission.
« C8 ne m’a pas donné d’objectif d’audience »
Comment avez-vous choisi les numéros réalisés pour Kamel le magicien bluffe les stars ?
Pour les célébrités, j’ai essayé de faire un tour lié à chacun. Omar Sy, j’ai fait un numéro autour de Hollywood Boulevard et les Oscars. Soprano a eu un tour axé sur sa carrière. Pour cela, je me suis servi d’un disque d’or. À chaque fois, j’ai souhaité personnaliser les tours. Malgré leurs emplois du temps chargés, ils ont tous vraiment joué le jeu. Ils avaient surement besoin de s’évader et s’amuser. Pour les anonymes, j’ai exercé aussi bien avec un billet de banque, un distributeur qu’un Rubik’s cube.
C8 vous a-t-elle fixé des objectifs pour ce premier numéro de Kamel le magicien bluffe les stars ?
On souhaite tous que ça marche. On l’espère et on y croit à fond. La chaîne ne m’a pas donné d’objectif d’audience précis. Le plus important était que l’émission plaise à C8 et à moi, mais aussi au public. Avec H2O (la société de production de Cyril Hanouna, ndlr), on sera encore plus content si l’audience est au rendez-vous.
Entre le lancement de The Voice 2020 sur TF1 et Commissaire Magellan sur France 3, la concurrence va être rude…
On ne va pas se mentir, la concurrence va être forte. Mais on croit au programme. J’espère que les téléspectateurs seront au rendez-vous. Pour l’instant, on a tourné qu’un prime. C’est beaucoup de temps de préparation et de tournage (environ 3 à 4 mois, ndlr).
« J’ai hâte de remonter sur scène ! »
À l’instar de Diversion avec Arthur sur TF1, la magie occupe de moins en moins les grilles de télévision. Cet été, France 2 a mis fin au Plus grand cabaret du monde de Patrick Sébastien. Que cela vous évoque-t-il ?
J’ai été forcément déçu. Je suis un enfant de la télé et c’était un programme familial. Le concept plaisait à tout le monde. En plus du cirque et de l’acrobatie, il y avait beaucoup de tours de magie. Patrick Sébastien m’a donné envie de faire ce métier à travers Le plus grand cabaret du monde. J’espère qu’un retour va se concrétiser. À la télévision comme sur scène, la magie n’est pas encore assez présente en France. Mais les choses commencent à évoluer.
Allez-vous préparer un nouveau spectacle ?
Je suis en plein dans l’écriture. En principe, je devrais le jouer fin 2020. Dès que je m’arrête, le contact avec le public me manque. J’ai hâte de remonter sur scène ! Dans ce nouveau spectacle, je serai le magicien qui va réunir tous les super pouvoirs de tous les héros qu’on peut connaître notamment chez les Marvel.