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Julien Courbet (Qui veut être mon associé ?) : « Je suis venu sur M6 pour cette émission »

Andy Andrian
Publié le 14/01/2020 à 16:39 Mis à jour le 28/01/2020 à 15:43

Julien Courbet est à l’animation de Qui veut être mon associé, dès ce 14 janvier à 21h05 sur M6. Pour Toutelatele, il revenu sur l’importance de l’entrepreneuriat dans sa carrière.

Andy Andrian : Pourquoi avoir accepté d’animer Qui veut être mon associé ? sur M6 ?

Julien Courbet : Le milieu de l’entrepreneuriat me passionne. D’ailleurs, certains ont tendance à l’oublier, ma première émission sur TF1, Pourquoi pas vous ?, s’attardait sur ces personnes qui sont parties de rien et qui sont parvenues à créer un véritable empire. Aujourd’hui, je suis dans un Capital, avec pour thème principal, le monde de l’entreprise. Aussi, j’ai accepté, car Qui veut être mon associé ? n’est pas un talk-show avec des invités autour d’une table. On était plutôt dans une sorte d’ovni où je n’étais pas un animateur classique. Là, on était dans le concret avec des investisseurs qui n’hésitaient pas à mettre le propre argent en jeu. Le côté télé-réalité a tout de suite été balayé. A l’origine, je suis venu sur M6 pour cette émission et non pour Capital.

Quelle est la différence du programme avec la version américaine, Shark Tank ?

C’est complètement différent. J’aurais refusé si on avait fait une adaptation calquée sur le format américain. Dans Shark Tank, c’est un combat de coqs, avec quatre figures qui ont réussi face à des jeunes entrepreneurs. Le but du jury est de « saigner » chacun des candidats en essayant de tirer le maximum de profit. Ce n’est pas du tout Français. On a voulu mettre en avant des personnes qui ont des idées, et ce, quel que soit leurs vécus. L’idée est de trouver des génies français qui peuvent s’appuyer sur l’expérience des investisseurs. Ça devient alors des histoires de coups de cœur. Ce concept rappelle un peu celui des talents show et c’était vraiment génial. À chaque fin de tournage, j’étais rassuré quant à l’avenir de la France.

Comment avez-vous procédé pour choisir les investisseurs ?

On avait une grande liste. On a surtout cherché à montrer la diversité du monde de professionnel, le tout sans se focaliser sur le milieu de la High-tech. En triant les différentes demandes et les critères choisis, on est arrivé à cette équipe de six investisseurs. Sur le plateau, ils sont toujours cinq car, chaque juré avait ses obligations en dehors de l’émission. Il y avait donc un turnover constant.

« J’aurais refusé si on avait fait une adaptation calquée sur le format américain »

N’avez-vous pas eu peur de faire face à une guerre d’égo ?

On aurait pu penser que cela arriverait, mais rapidement, les choses se sont faites naturellement. Par exemple, Marc Vanhove, créateur de la chaîne de restauration Bistrot Régent, a délaissé les projets en lien avec l’High Tech. Cela n’a pas empêché quelques confrontations mémorables. Sinon, il y a eu des révélations avec, notamment, Marc Simoncini grâce à son look singulier et sa facilité à s’exprimer. On avait peur qu’il écrase les autres, mais finalement, tout s’est bien passé, car chacun avait sa personnalité.

Quel a été le processus de sélection pour les entrepreneurs ?

Au total, 400 entrepreneurs ont présenté leur projet à l’émission. On a alors fait une sélection afin de pouvoir toucher une grande diversité d’univers. Par la suite, on a cherché des entrepreneurs aux profils variés. Également, certains dossiers ont été refusés, car ils manquaient de solidité.

Quel est votre rôle exact dans l’émission ?

J’ai un rôle minime. Je suis un peu comme Nikos Aliagas lors des auditions à l’aveugle dans The Voice. Je suis là pour accueillir les entrepreneurs et je ne prends pas part aux négociations. De plus, je mets les téléspectateurs dans la confidence. J’avais quelques minutes pour présenter le parcours et le vécu du candidat à l’écran. Puis, je dois faire un point avec eux afin d’avoir leur ressenti quant à leur participation. J’ai partagé de nombreux moments de joie, mais aussi, j’ai dû consoler plusieurs participants.

« Ce concept rappelle un peu celui des talents show et c’était vraiment génial »

Quels projets vous ont particulièrement marquées ?

Personnellement, je retiendrais ce projet venant d’une jeune étudiante. Elle a créé des cartes postales avec du papier biodégradable. Elle y a mis des graines. Ensuite, il suffit de les mettre en terre afin que ça devienne une énorme fleur. Vous pouvez alors transformer votre jardin en boîte à souvenirs. Ce que j’ai trouvé fabuleux, c’est que cette jeune fille va encore en cours et, chaque soir, elle se lance dans la conception avec son père.

Comment le programme peut-il évoluer en cas de renouvellement ?

S’il y a une saison 2, les téléspectateurs auront l’occasion de voir ce que sont devenus les précédents entrepreneurs. Il va y avoir de vrais reportages avec du concret. Il peut y avoir un changement de jurés avec l’entrée de sang neuf. Enfin, ce sont surtout les participants qui vont permettre au programme de se renouveler. Qui sait, une chose comme Internet pourrait être imaginée dans les années à venir. Seuls les entrepreneurs peuvent permettre à Qui veut être mon associé ? d’être dans l’air du temps.