Joan Faggianelli (Aaaahhh !!! le jeu qui vous met la tête à l’envers) : « Ma carrière d’animateur a commencé sur Gulli et je pense qu’elle se terminera sur cette chaîne »

Paul Gratian : Quel est le principe du nouveau jeu, Aaaahhh !!! le jeu qui vous met la tête à l’envers ?
Joan Faggianelli : Il y a trois équipes chacune composée d’un youtubeur. On a emmené ces enfants dans le plus grand parc d’attraction d’Europe où ils doivent réaliser des épreuves pour marquer des points : il y a des quizz menés dans une attraction allant à des centaines de kilomètres heures, des mimes à réaliser la tête à l’envers, des autos tamponneuses… On a détourné tous les manèges du parc d’attractions. L’équipe qui va en finale joue pour une l’association Asmae fondée par Sœur Emmanuelle. On souhaitait rendre un hommage à cette grande femme à l’occasion des dix ans de sa mort. Cet organisme aide tous les enfants de familles en difficulté sociale.

Comment s’est déroulé le tournage ?
C’était génial, il y avait une ambiance de fou et tout le monde s’est beaucoup amusé. Il faut dire que l’univers du parc d’attractions pousse un peu au crime. On a tourné deux émissions pendant quatre jours. Une vraie famille s’est créée. J’ai vu les premières images et c’est très amusant. Je pense que ça peut plaire aux enfants.

Des youtubeurs participent régulièrement à vos émissions, aimez- vous mélanger les genres entre You Tube et la télévision ?
On a vraiment mis les mains dans You Tube avec le Gu’live qui a commencé sur la plateforme pendant 7 ans avant d’être diffusé à l’antenne. Le but était aussi de découvrir cet univers. En télévision, YouTube fait un peu peur, car on a souvent l’impression qu’il va remplacer le petit écran. Je pense que c’est faux et j’ai une volonté de lier les deux, car ils vont de pair. En plus, les youtubeurs sont très contents de participer à des émissions de télévision, car les enfants les adorent.

« Je n’aurais aucun problème à donner la présentation de In Ze boite à un nouvel animateur dans un an ou deux »

On approche déjà les 10 ans d’In Ze Boite, comment expliquez-vous cette longévité ?
Au début on était parti pour faire six mois et maintenant, c’est devenu une institution. Les enfants qui regardaient à l’origine sont devenus ados et ils ont passé le relais à leurs petits frères et sœurs. Cette nouvelle génération qui vient avec ses parents s’éclate. À mon avis, l’émission dure, car on a réussi à s’adapter. Il s’agit du seul jeu où des familles jouent avec à la fois les parents et les enfants.

Êtes-vous prêts à faire dix ans de plus ?
Je pense que je serai trop vieux. Même si j’adore ce jeu, je n’aurais aucun problème à passer le relais à un nouvel animateur dans un an ou deux.

Selon vous, existe-t-il aujourd’hui une ‘génération Gulli’ ?
Laissez-nous encore cinq ans et je pense qu’on aura une vraie génération Gulli. On n’est vraiment pas très loin. Ceux qui sont nés à l’époque de la création de la chaîne en 2005 seront alors marqués par Gulli. Même aujourd’hui, je pense que les jeunes de 20 ans ont déjà été imprégnés par la chaîne.

« Laissez-nous encore 5 ans et je pense qu’on aura une vraie génération Gulli »

Avez-vous conscience d’être devenu le visage phare de Gulli ?
Je ne sais pas. En tout cas, je peux vous dire que je suis content de l’incarner. J’ai eu quelques sollicitations au fil des ans. Mais ma carrière d’animateur a commencé sur Gulli et je pense qu’elle se terminera sur cette chaîne. J’y suis très attaché, car on porte les mêmes valeurs humaines. C’est très facile d’avancer et de partager de nouvelles idées.

Pourtant, vous êtes arrivés sur la chaîne un peu par hasard puisque vous vouliez être journaliste sportif à vos débuts…
C’est vrai, car j’étais sportif de haut niveau. Maintenant, c’est trop tard pour ma carrière de journaliste sportif. J’ai pris un autre chemin. En fait, tout a commencé quand un ami m’avait contacté pour participer à un programme de Disney Chanel. J’ai accepté en précisant que je voulais parler de sport. J’ai donc commencé en tant que chroniqueur sportif puis j’ai animé d’autres types émissions.

En 2015, vous étiez allé à l’Élysée avec des enfants lors d’un prime, aimeriez-vous réitérer l’expérience avec Emmanuel Macron ?
Pourquoi pas, mais ce numéro était tellement génial que je ne me pose pas la question. Le but était de parler de la Ve République en traitant de l’Élysée. Je pense qu’on a réussi ce travail. Les enfants étaient absolument fantastiques. On a été très bien reçus par François Hollande. Honnêtement, je n’imagine pas refaire cette émission autrement et mieux.

C8 s’est essayée à cet exercice pendant la campagne électorale de 2017 avec Candidats au tableau. Avez-vous regardé ce programme ?
Oui et je l’ai beaucoup aimé. Au début, je dois avouer que j’étais assez réticent, car je me demandais si c’était une bonne façon de parler de politique. Mais j’ai trouvé les enfants très naturels et la mise en scène très bien faite. Le plus important dans ce type d’émission est d’être sincère. Si on me l’avait proposé, je ne sais pas si j’aurais accepté, mais avec du recul, je me dis que j’aurais adoré l’animer.