Toutelatele

Jean-Pierre Elkabbach veut séduire le plus grand nombre

Mélanie Perrot
Publié le 30/01/2006 à 00:29

Depuis sa création en 2000, Public Sénat a beaucoup évolué. La chaîne des accros du débat parlementaire, diffusée en alternance avec LCP-AN sur la TNT, ne compte pas laisser passer sa « chance » de séduire le plus grand nombre, sans pour autant imiter les autres. Pour se faire, un seul credo : le 3D (documentaires, débats, directs).

Visiblement, la formule fonctionne. Après des débuts relativement confidentiels, Public Sénat recrute aujourd’hui parmi les grandes signatures de la presse écrite, de la télévision hertzienne et de la radio. Les téléspectateurs peuvent ainsi retrouver sur « la télé qui fait aimer la politique » l’ex-présentateur de Stade 2, Pierre Sled, les journalistes politiques Gilles Leclerc et Sylvain Attal, Valérie Abecassis du magazine ELLE et Benoît Duquesne, le présentateur et rédacteur en chef de Complément d’enquête.

A l’antenne, ces visages animent des émissions accessibles à tous. Depuis son arrivée sur la TNT, Public Sénat diversifie ses programmes. Au 3D, Jean-Pierre Elkabbach, le président de la chaîne, en ajoute un quatrième, celui de « décalage » : la chaîne veut « mettre son nez là où on ne l’attend pas ». Parlons blogs consacré aux initiatives citoyennes et politiques sur Internet, Un monde de bulles dédié à l’univers de la bande dessinée, Elle et nous qui se penche sur la vie quotidienne des femmes ou encore Paroles de jeunes qui permet aux élèves d’une classe d’interviewer une personnalité sont autant d’atouts pour attirer de nouveaux fidèles.

A cette grille déjà variée, Public Sénat ajoute Paroles de sciences en partenariat avec Sciences et avenir. Les téléspectateurs découvriront la science sous toutes ses formes, un jeudi par mois, à 18h45. Mais ces nouveautés ne font pas oublier à la chaîne sa mission première. Jean-Pierre Elkabbach, confie que « 2006 sera une année stratégique pour la télévision politique » et que Public Sénat est candidate pour diffuser en direct les discussions des partenaires sociaux avec l’Etat, voire même les réunions des commissions européennes. Reste à convaincre les principaux intéressés de débattre sous l’œil des caméras...

Avec un budget de 10,7 millions d’euros pour 2006, Public Sénat qui a diffusé les auditions de la commission d’enquête sur l’affaire d’Outreau veut résolument s’imposer comme « la meilleure alliée des élus et des citoyens ».