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Jean-Philippe Lustyk (Paris, le club) : « Avec Malika Ménard, notre couple a de mieux en mieux fonctionné »

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Rédacteur - Expert TV & Séries
Publié le 23/05/2014 à 16:13 Mis à jour le 01/06/2014 à 14:04

Jean-Philippe Lustyk est fringant et a plusieurs cartes dans sa manche. Passionné de boxe depuis le plus jeune âge, de football et d’antenne, il est arrivé au stade des fondations de Canal + en tant que journaliste multisports. Cet animateur à la voix éraillée est homme de terrain (Jeux olympiques, Coupe du Monde de rugby ou encore les Championnats du monde d’Athlétisme dans les années 90). À la faveur d’une saison menée de bout en bout sur Paris, le club, il tire des conclusions et livre un avis clairvoyant sur le futur du PSG.

Clément Gauthier : Comment voyez-vous l’évolution de Paris, le club ?

Jean-Philippe Lustyk : D’abord, c’était une première dans l’histoire d’un club et d’un diffuseur. Une telle rencontre, produite par une société extérieure, où on décide de mettre en valeur un club. C’était très intéressant de pouvoir également mélanger les profils de nos invités. D’avoir à la fois une expertise avec des joueurs d’hier et d’aujourd’hui, des journalistes et des passionnés, véritables fans et personnes de spectacle. Il y a eu des bons moments et on n’a pas eu de galère de programmation. La principale difficulté a été d’avoir les joueurs du Paris-Saint-Germain. Spontanément, les autres invités étaient tous ravis qu’il y ait ce type d’émission.

Comment comprenez-vous les difficultés rencontrées pour obtenir l’aval du club pour parler aux joueurs alors que l’émission met en lumière le PSG ?

Ça vient du fait qu’il y a beaucoup de demandes au sein du Paris-Saint-Germain. C’est le club le plus médiatisé et il y a des enjeux importants. Tout est très cadré donc c’est compliqué d’avoir les joueurs majeurs par rapport au calendrier et à leur activité. Les compétitions sont très nombreuses et ils font entre cinquante et soixante matchs sans compter les récupérations. C’était une sorte de test, aussi, pour voir de quelle façon on allait travailler avec un club, un producteur et le diffuseur France 3 Paris Ile-de-France. Tout s’est bien passé en terme d’ambiance et de volonté de travailler ensemble.

Comment se font le choix des invités en plateau et le choix des joueurs que Malika Ménard rencontre ?

Ça se fait en amont en fonction du calendrier et des disponibilités. On cherche toujours des angles pour savoir qui aurait un bon profil pour répondre aux questions, le temps que cette personne a joué au club ou son âge. Plusieurs critères entrent en jeu. Du côté de Malika Ménard, dans la saison, il aura manqué environ quatre joueurs majeurs comme Zlatan, Thiago Silva, Motta et Cavani. Ce n’est pas grave, car quand on fait de la télé, on a toujours des petits regrets. C’est ce qui permet d’avancer.

« Malika Ménard a bien évolué dans le programme »

Trouvez-vous que Malika Ménard s’est aguerrie en tant que coanimatrice de Paris, le club ?

Je pense que les téléspectateurs ont dû s’en rendre compte, Malika, qui a envie d’avancer et qui aime ce qu’elle fait, a bien évolué dans le programme. Elle a trouvé de mieux en mieux sa place et notre couple a de mieux en mieux fonctionné. Il y a une sorte de complicité qui s’est installée, car on s’entend très bien en dehors donc c’est un élément très important. On sentait qu’elle avait envie de faire évoluer le programme. C’est intéressant pour moi parce que j’aime bien la fille qui est à l’écouter de ce que je dis. On avance avec une démarche constructive.

Partie 2 > Les directs, la Coupe du monde et le fair-play financier


Comment avez-vous préparé les émissions ensemble ?

Il y a toujours eu un gros travail en amont pour qu’elle puisse se sentir à l’aise. Pendant l’enregistrement ou le direct, il y a toujours de l’improvisation et ça, je m’en charge en fonction des réactions des invités. Il fallait qu’on ait une ossature, car le format de l’émission est très précis. Il y a trois sujets, trois invités en plateau et tout est minuté. Il fallait que ça soit bien scripté. L’émission est très formatée donc on ne peut pas dépasser de trois secondes.

Les directs sont-ils des stimulants nécessaires ?

Je suis un homme de directs. J’en fais depuis 25 ans, et je vis pour ça. Mais pour ce type de programme, c’était une bonne chose d’avoir enregistré les premières émissions pour prendre le rythme. J’ai encouragé le diffuseur quand l’actualité le permettait à être en direct parce que ça booste, et qu’on est meilleurs. Il fallait qu’une confiance naisse et que l’émission soit installée pour ensuite être en direct.

Il y a eu la liste des 30 joueurs sélectionnés pour la Coupe du Monde. Lucas Digne fait partie des 23. Que pensez-vous de cette ascension ?

C’est une bonne chose. Ça montre toute l’expérience et le vécu de Deschamps qui est très habile pour mélanger les générations et faire appel à un joueur qui n’était pas titulaire cette année, mais qui a un gros potentiel. Sur une Coupe du Monde, il faut amener des joueurs qui sont des demi-surprises. Luca Digne en est une très belle. C’est vraiment bien pour le Paris-Saint-Germain.

« J’adore l’antenne, les directs, la boxe, le foot et puis j’aime aussi les documentaires et l’écriture »

Avec le Fair-play financier et les restrictions du PSG pour le mercato, redoutez-vous d’avoir moins de grain à moudre pour parler du club ?

Paris est dans l’obligation de vendre avant d’acheter. Après, il y a un plafond à 60 millions d’euros. Les dirigeants sont suffisamment habiles, leurs connexions sont excellentes et le club a une très grande image à l’international. Ils restent donc attirants. Ils sont dans l’obligation de faire un grand coup pour les transferts. Ils vont élaguer et voir ceux qui coutent le plus cher et ne sont pas les plus rentables, entre guillemets, pour ensuite préparer et renforcer l’équipe. Ils sont forcément obligés d’être meilleurs l’an prochain.

Personnellement, avez-vous de nouveaux projets ?

Pour moi, la saison ne s’arrête pas après la dernière de Paris, le club. Je continue la boxe avec Ma Chaîne Sport (MCS). Avec L’Équipe 21, on va également développer la boxe. Les audiences ont été très bonnes avec Wladimir Klitschko [boxeur ukrainien, ndlr]. Je suis auteur de documentaires. Deux sur le football vont passer sur France Ô pendant la Coupe du Monde dont un sur Valdo - Le Rio de Valdo - fait au Brésil et un autre sur Bernard Lama en Guyane. J’ai un gros travail à la fois d’auteur et de coproducteur sur un projet pour France 5 que je dois livrer à la rentrée. C’est un documentaire sur l’histoire des jeux Olympiques d’été de Berlin en 1936. J’ai donc plusieurs activités. J’adore l’antenne, les directs, la boxe, le foot et puis j’aime aussi les documentaires et l’écriture.