Irina Palm (Arte) : une histoire vraie pour Marianne Faithfull (Maggie), des scènes finalement censurées ?
Arte programme à partir de 20h50 la comédie dramatique Irina Palm avec Marianne Faithfull dans le rôle principal. La comédienne fait une sorte de mea culpa sur sa propre carrière dans cette interprétation remarquée.
L’œuvre internationale Irina Palm est programmée dès 20h50 ce lundi 7 mars 2022 sur Arte. Elle suit le combat d’une quinquagénaire pour payer les soins de son petit-fils malade et son irruption naïve dans un milieu qu’elle va finir par adopter progressivement.
Maggie, 50 ans, veuve, est une femme sans grande ressource. Alors qu’elle vit dans le souvenir de son défunt mari, elle apprend que son petit-fils est atteint d’une malade orpheline. Un traitement pourrait le soigner, mais elle n’a pas les moyens financiers d’aider son fils. Après plusieurs entretiens d’embauche infructueux, elle est intriguée par une pancarte qui l’informe du recrutement d’une hôtesse.
Maggie : sa quête sulfureuse pour sauver son petit fils sur Arte
Le poste, proposé par un club privé de Soho, plonge Maggie dans l’embarras, mais sa démarche amuse le patron qui accepte de la prendre à l’essai. Petit à petit, la quinquagénaire gagne en confiance et en notoriété sous le pseudonyme « Irina Palm », jusqu’à devenir l’hôtesse la plus désirée de Londres. Mais son fils finit par apprendre ses activités gardées secrètes.
Maggie est incarnée par Marianne Faithfull, chanteuse et actrice britannique. Malgré le succès retentissant du long-métrage, l’artiste n’a pas insisté dans le monde du septième art dans lequel elle est absente depuis 2013. Le patron de Maggie, Miki, est joué par Miki Manojlovic, tandis que Kevin Bishop prête ses traits à Tom, le fils de l’héroïne.
Le film présente deux univers aux antipodes avec, d’un côté, la froideur du quartier de Yardley Hastings dans lequel réside Maggie. Tout est banal, les gens se jugent et la vie se passe sur terre. Le quartier de Soho, lui, présente des couleurs chaudes et ses nocturnes, animées de pratiques renfermées, se déroulent en souterrain.
Parmi les principales critiques qui épinglent le film, il s’agit de la censure totale des scènes érotiques. La réalisation s’est chargée de masquer parfaitement toute vision sexuelle tandis que le travail que pratique l’héroïne à travers les « glory holes » et largement dissimulé. Un choix contesté que certain qualifieront même de pudibond. Aucune censure n’a été réservé au film d’Arte mais beaucoup s’offusque que le réalisateur ait fait le choix de ne pas montrer, du moins en partie, les activités de Maggie.
Le parcours chaotique de Marianne Faithfull
Lors d’une conférence de presse, Marianne Faithfull a révélé qu’elle présentait quelques similitudes avec Maggie dans son parcours de vie : « Ma carrière d’actrice a été très chaotique. Les gens l’oublient. Mais j’en suis responsable. J’ai fait des mauvais choix. Malheureusement, je suis tombée dans la drogue. Cela m’a vraiment déboussolée ».
Et dans sa mauvaise période, l’artiste a notamment erré dans le quartier de Soho, à l’instar d’Irina Palm. Cependant, le réalisateur Sam Garbarski ne s’est pas inspiré de son histoire pour présenter ce deuxième long-métrage, sorti en 2007, quatre ans après Le Tango des Rashevski.