Infanity > Daphné Desjeux se confie
Assise près d’une plante verte, Daphné Desjeux attendait patiemment les invités de Y’a que la vérité qui compte dans la loge avant de leur assener un joyeux « La vérité est au bout du couloir ! ». Aujourd’hui, la page est tournée, Daphné Desjeux est seule aux commandes de sa propre émission sur Série Club, Infanity. Tous les week-end à 20h20, elle décrypte les séries pour les inconditionnels du genre.
Thibaut Lescuyer : En tant qu’animatrice d’Infanity, êtes-vous véritablement accro aux séries ?
Daphné Desjeux : Je suis aussi bien une téléspectatrice assidue, qu’une amatrice de séries. J’aime quand elles sont bien réalisées, comme Lost et Prison Break. Je me demande toujours comment les scénaristes arrivent à inventer des histoires comme ça. En revanche, comme pour toutes les bonnes choses, j’essaie de ne pas trop en abuser. Je redoute de passer toutes mes journées devant l’écran et de devenir comme un mec qui passe son temps à jouer aux jeux vidéos !
Thibaut Lescuyer : Etiez-vous à l’aise pour votre première émission en solo ?
Daphné Desjeux : Je pense que j’ai des qualités d’animatrice et plus le temps passera plus je serai à l’aise. Quoi qu’il en soit, je prends déjà beaucoup de plaisir, c’est l’essentiel. Et puis toute expérience est bonne à vivre, quelle que soit l’exposition médiatique.
Thibaut Lescuyer : Vous sortez d’une école d’attachée de presse, comment en êtes-vous venue à officier dans y’a que la vérité qui compte ?
Daphné Desjeux : J’ai fait beaucoup de stages dans le milieu de la télé. Suite à ça, Laurent Fontaine m’a remarquée et m’a proposée de passer de l’autre côté de la caméra. J’ai fait un essai et ça a bien fonctionné. J’étais déjà habituée à cet environnement puisque ma mère était agent de mannequin et j’ai déjà posé pour des photos publicitaires.
Thibaut Lescuyer : On vous connait pour avoir accueilli les invités de Y’a que la vérité qui compte dans la loge. Avez-vous quitté cette émission pour de nouveaux horizons ?
Daphné Desjeux : J’avais envie d’évoluer. J’en ai parlé aux dirigeants et finalement l’émission s’est arrêtée un mois après mon départ. Mais il n’y a pas eu de clash avec TF1. J’ai commencé Infanity juste après. Je n’ai jamais voulu être infidèle à Y’a que la vérité qui compte. On m’avait proposé d’autres projets mais j’avais tout refusé. La chaîne me donnait une chance, je trouvais ça plutôt sympa et je n’avais pas envie de décevoir.
Thibaut Lescuyer : Qu’avez vous ressenti lors de l’arrêt quelque peu brutal de l’émission ?
Daphné Desjeux : J’étais déçue pour les gens qui la regardaient car ils étaient a fond. Cette émission s’inscrivait dans la lignée des divertissements cultes pour lesquels on bloque sa soirée pour ne pas les rater !
Thibaut Lescuyer : Souffrez-vous de la réputation de « la fille qui va porter des cartons d’invitation » ?
Daphné Desjeux : Je suis désolé de vous dire que je ne souffre pas ! (rires) Je l’ai fait en connaissance de cause et je savais quelles allaient en être les retombées. Je pense que les personnes du métier commencent un peu à me connaître et se doutent que je ne suis pas juste la « jolie nana pot de fleur que l’on met dans une loge ». Ils savent que j’ai aussi une formation de journaliste et que je pourrais aussi bien travailler dans un magazine de société ou en tant que reporter pour une émission de voyage.
Thibaut Lescuyer : Jean-Pierre Foucault a son « Est-ce que c’est votre dernier mot ? », vous ressasse-t’on « La vérité est au bout du couloir ! » ?
Daphné Desjeux : Oui, on me le sort de temps en temps. Heureusement les gens oublient vite. Dans la rue, je leur semble sympathique et familière mais ils ne savent pas pourquoi ! Ils ont juste oublié que je suis bien allée chez eux... par la télé.
Thibaut Lescuyer : Avec le recul, que pensez-vous de la journaliste de Télérama qui s’était fait passer pour une candidate afin de pénétrer les coulisses de y’a que la vérité qui compte ?
Daphné Desjeux : Nous sommes complètement tombés dans le panneau ! On avait bien galéré pour retrouver sa soi-disante meilleure amie. Elles étaient très sympa et jouaient tellement bien le jeu ! Finalement, j’ai trouvé ça « super naze ». Je comprends qu’elle fasse son métier de journaliste, mais faire huit pages pour dire : « on ne m’a jamais laissée seule dans ma loge, on m’a harcelée pour savoir ce que j’avais sur le cœur, Bataille et Fontaine ne sont pas venus me dire bonjour », j’ai trouvé ça un peu léger pour un scoop...
Thibaut Lescuyer : Quelle a été votre réaction lorsque vous vous êtes retrouvée dans la presse people ?
Daphné Desjeux : C’est quelque chose auquel je m’attendais à partir du moment où j’ai fait le choix de devenir animatrice. Mais c’est clair que ce n’est pas une partie de plaisir. Quand vous avez tous les lourds du lycée, ou les gens que vous côtoyez ponctuellement qui vous appellent tous, la semaine où vous êtes en une, pour savoir comment vous allez et si éventuellement vous avez envie de vous confier, c’est vite pénible.
Thibaut Lescuyer : On vous a vu récemment jouer dans un épisode de Navarro. Etes-vous prête pour une carrière de comédienne ?
Daphné Desjeux : J’y compte bien et je travaille pour ça. J’ai des projets. La comédie est quelque chose à laquelle j’aspire profondément. Mais je ne veux pas que ce soit un choix. Les journalistes me demandent souvent ce que je préfère, mais pourquoi choisir ? C’est typiquement français.
Thibaut Lescuyer : Vous êtes-vous déjà demandée si votre physique n’était pas l’atout principal lors de la sélection pour un casting ?
Daphné Desjeux : (ironique) Cela va de soi que si j’étais grosse, unijambiste et aveugle, ça n’arrangerait pas mes affaires ! Sans me considérer comme un canon, je pense que pour accueillir les invités dans Y’a que la vérité qui compte, il fallait une personne pas trop désagréable à regarder, sans pour autant que ce soit une plante verte... D’ailleurs, il y avait toujours une plante verte à côté de moi, j’espère que vous ne m’avez pas confondue avec elle !