I’m in the band : Steve Valentine parle de Derek Jupiter
Depuis le 5 septembre dernier, les téléspectateurs de Disney XD peuvent vous découvrir dans I’m in the band. Comment vous êtes-vous retrouvée dans cette sitcom jeunesse ?
Steve Valentine : C’est simple, j’ai toujours voulu être une rockstar. Disney produit cette série et il faut reconnaitre qu’à chaque fois qu’ils font quelque chose, ils le font vraiment très bien. Quand j’ai lu le script de l’épisode pilote, je me suis dit que c’était vraiment bien écrit, drôle, créatif et que c’était une chance d’explorer un personnage que je n’avais jamais joué auparavant.
Comment vous êtes-vous préparé pour le rôle de Derek Jupiter ?
C’est une préparation constante. Je joue tout le temps. Mais je pense que sortir avec un grand nombre de mes amis rockers, dont Lukather de Toto, m’a beaucoup aidé. Juste pour me faire une piqûre de rappel, et réaliser à point ils peuvent être stupides mais aussi drôles. Ma recherche s’est également portée sur le visionnage d’un grand nombre de vidéos de rock des années 80, genre Mötley Crüe.
Qui est vraiment votre personnage, Derek Jupiter ?
C’est une star du rock née. Il y a cette phrase dans l’épisode pilote où il dit « Quand je suis né, je suis sorti de ma mère dans cette position » (la pose des rockers, ndlr). J’essaie toujours de l’imaginer à la maternelle avec de longs cheveux bouclés, attrapant un faux micro. Dans la vie, il regarde tout à travers les yeux d’une star du rock. Son quotidien, c’est la musique. Pour lui, Iron Weasel n’a jamais échoué.
Peut-on parler de similitudes avec lui ?
Fatalement. À chaque fois que j’incarne un personnage, je finis toujours plus ou moins comme lui... Si je le joue suffisamment longtemps, je commence par m’habiller comme mon personnage. Dans la série Preuve à l’appui, je portais des vêtements vraiment cool, au style un peu rock, et puis j’ai commencé à porter ça dans la vie de tous les jours et à laisser pousser mes cheveux. Parfois, lorsque je sors, je mets un peu de rock dans ma tenue, et un peu d’eye-liner. Récemment, j’étais dans la salle de bains, ma copine se tenait à côté de moi. Je lui ai demandé si je pouvais emprunter son mascara, et elle, elle voulait utiliser mon eye-liner. Alors, on s’est regardé et on a rigolé : « Il n’y aurait pas comme un problème, là ? » (rires)
On parle souvent d’une différence entre le jeu des acteurs britanniques et américains. Quelle est votre méthode en tant qu’Écossais travaillant aux États-Unis ?
En fait, selon la méthode, plutôt utilisée par les acteurs américains, vous jouez de l’intérieur vers l’extérieur. Les acteurs britanniques, en revanche, ont plutôt tendance à jouer de l’extérieur vers l’intérieur. Par exemple, l’acteur Laurence Olivier changeait toujours de coiffure et il a toujours quelque chose sur le visage pour se sentir différent, que ce soit une moustache, des lunettes ou même une cicatrice. Il a besoin de quelque chose pour se différencier, et il créé son jeu vers l’intérieur en se servant de cela. Un grand nombre d’acteurs vous parleront de l’importance des chaussures. Pour ma part, une fois que je mets mes bottes de rocker, et que j’enfile cette perruque, j’ai l’impression d’être Derek.
À l’instar de Hannah Montana dont les disques de la série sont réellement sortis dans le commerce, aimeriez-vous pouvoir compter sur une carrière devant et derrière la caméra ?
Nous avons tous envie de créer un groupe de rock doté d’un passé et d’un avenir. Chacun d’entre nous prend des cours. Greg (Baker, interprète de Burger Pitt, ndlr) apprend la basse, et je dois dire qu’il est devenu vraiment bon. Il nous a tous dépassés. Stephen (Full, interprète d’Ash, ndlr) apprend, de son côté, la batterie. Nous aimerions que le groupe fictif devienne réel et que nous sortions nos propres albums. Nous avons envie de faire des émissions en live ainsi qu’une vraie tournée en incarnant nos personnages.
Si vous pouviez choisir un artiste pour participer à la série, vers qui se porterait votre choix ?
Il y en a un que nous ne pourrons, hélas, jamais avoir : Freddie Mercury. Mais si l’on pouvait avoir le reste des membres du groupe Queen sur la série, ce serait incroyable. J’adorerais aussi avoir Slash, Rod Stewart, Elton John, Steven Tyler ou Radiohead.
I’m in the band évoque le rêve qui se réalise. En a-t-il été de même au cours de votre carrière ?
J’ai probablement eu cinq ou six carrières différentes dans ma vie, mais chacune étant interconnectée, et allant dans la même direction. Lorsque j’étais enfant, je faisais du théâtre, j’ai joué dans le quartier West End of London. Puis, j’ai fait de la danse, j’étais un vrai danseur. J’ai fait des claquettes, du jazz et des chœurs pour des émissions. J’ai même dansé le french cancan dans un spectacle appelé Moulin-Rouge. J’ai également été DJ en Yougoslavie pendant deux ans, ce qui a été une expérience incroyable, un rêve. Et puis, j’ai décidé de travailler sur un bateau de croisière, pour faire le tour du monde. La vie que je mène maintenant, c’est un rêve qui se réalise.
Quel conseil donneriez-vous à un jeune comédien qui tente de percer dans ce milieu ?
Je crois qu’il y a une phrase que Paul Newman a dite à Tom Cruise lorsqu’ils sont rencontrés pour la première fois sur le tournage de La Couleur de l’argent : « Ne crois jamais ce que dit la presse. Ni les éloges, ni les critiques ». C’est un excellent conseil, parce que cela signifie que si quelqu’un te dit que tu es extraordinaire et que tu n’as pas besoin de t’améliorer, que tu as un talent naturel, ce n’est pas vrai. Tu as toujours besoin de t’améliorer pour être toujours prêt. Et si quelqu’un dit que tu es nul, ne l’écoute pas. Tu sais, si tu crois en toi, tu peux aller très loin. Il faut être persévérant. Je voulais être un DJ, alors je suis parti et je l’ai fait. Je voulais être un acteur, alors je suis parti et je l’ai fait. Je voulais écrire, alors je l’ai fait. À aucun moment je n’ai écouté les personnes qui disaient « Il faut que tu apprennes le métier au moins 10 ans avant de le faire ».