Toutelatele

Gina Djemba, la nouvelle recrue des Bleus

Emilie Lopez
Publié le 07/05/2010 à 19:30 Mis à jour le 18/05/2010 à 22:35

Gina Djemba forme, avec Antoine Hamel, le duo de « petits » nouveaux des Bleus. Venue tout droit du théâtre, et après quelques apparitions télévisées, cette dernière découvre les joie d’un rôle récurrent, celui d’Amy, jeune recrue qui fera tourner des têtes. A l’aube du lancement de la première saison, qui a été effectué le 1er mai dernier, Toutelatele.com est parti à la rencontre de cette actrice pleine de « pep’s » et de passion, pour un entretien teinté d’humour.

Emilie Lopez : Vous avez fait vos premiers pas dans Les Bleus cette saison. Pouvez-vous revenir sur votre parcours professionnel ?

Gina Djemba : J’ai fait le Cours Florent pendant un an et demi avant d’intégrer le Conservatoire National d’Arts dramatiques de Paris pendant trois ans. J’en suis sortie il y a un peu plus d’une année et j’ai enchaîné avec le théâtre. Par la suite, j’ai participé à quelques programmes pour la télé, comme Nos années pensions et Mes amis, mes amours, mes emmerdes. Les Bleus est mon premier rôle récurrent.

Connaissiez-vous la série avant de l’intégrer ?

Je n’avais jamais vu les épisodes, mais la production m’a donnée les DVD pour que je puisse rattraper mon retard. Et ça m’a beaucoup plu. Toutefois, j’en avais entendu parler aux États-Unis ! (rires) J’ai rencontré des Françaises à New York et leur ai dit que j’allais passer le casting. Et elles m’ont répondu que c’était une série géniale, qu’elles essayaient de suivre au mieux ici.

Pouvez-vous nous présenter votre personnage, Aly ?

C’est une jeune flic un peu timide et réservée. Elle est très studieuse, voire surdouée : elle a des facilités, mais ne les utilise pas toujours. Amy a un grand cœur, du coup elle a tendance à s’attacher à certains de ses interlocuteurs lors des enquêtes. Et elle a ce besoin de leur rendre justice, quitte à se laisser dépasser un peu par ses sentiments. Il y a une part de mystère chez elle, comme si cette implication cachait quelque chose...

Vous avez avoué être une personne assez timide. Étonnant pour une actrice...

Jeune j’étais assez réservée. C’est paradoxal car je ne sortais pas trop, j’étais très branchée « cours », mais j’avais cette envie profonde de m’exprimer. J’ai alors trouvé dans le théâtre ce que je recherchais. Ca m’a permis de m’ouvrir...

Une facette qui vous a permis d’intégrer facilement l’équipe des Bleus...

C’est vrai que tout s’est super bien passé. Je ne m’attendais pas du tout à ça car c’est une équipe déjà formée depuis longtemps maintenant. J’avoue que j’appréhendais un petit peu. Tout a été évident tout de suite. On a vraiment été super bien entourés dès le début.

Raphaël Lenglet, alias Alex, nous a avoué que d’emblée votre complicité a été évidente, et qu’il était parfois difficile de tourner, car vous êtes tous deux enclins aux fous rires...

Entre lui et moi, tout a été évident tout de suite, ce qui était parfait puisque nous étions amenés à beaucoup travailler ensemble. Mais ce n’était pas évident tous les jours, car il fallait se contenir. D’un réalisateur à l’autre, on savait quand on pouvait se permettre de rire, car avec certains ça ne passait pas du tout. En plus, c’est souvent communicatif ! (rires)

Vous avez également été amenée à jouer avec Clémentine Célarié. Quel souvenir en gardez-vous ?

Elle est incroyable cette femme ! C’était une très belle rencontre, tout allait de soi, tout était évident avec elle. Ayant trois grands enfants, elle a ce côté très maternel qui m’a mise en confiance. J’ai eu la chance d’avoir de très belles scènes avec Clémentine Célarié et c’était fantastique à tous les niveaux.


Vous avez intégré le casting en même temps qu’Antoine Hamel. Le fait que vous ayez tous deux commencé au théâtre vous a-t-il rapprochés ?

Il a surtout fait le Conservatoire, comme moi. Même si nous n’y étions pas aux mêmes années, nous étions sous le même directeur, qui a été remplacé depuis. Du coup on avait plein de choses à se raconter entre nos professeurs en commun, l’apprentissage que nous avons reçu là-bas ou encore les stages effectués. Forcément cela a facilité les choses entre nous.

Vous êtes arrivée en remplacement de Gabrielle Valensi, partie tenter sa chance aux États-Unis pour une carrière musicale...

En réalité je n’ai jamais vu cela comme ça. Elle avait un personnage aux caractéristiques propres, tout comme le mien. C’était assez inconcevable pour moi de la remplacer. Dans la forme, physiquement, c’était le cas, mais dans le fond j’étais simplement une nouvelle venue. Je vois plus ça comme un « renouvellement ».

Avec votre regard neuf sur la série, qu’est-ce qui, selon vous, en fait sa singularité ?

Les Bleus mise beaucoup sur le réalisme : on a vraiment le sentiment d’être proche des gens et de la police française. Le tout avec un côté décalé, amené par le ton « comédie », qui est omniprésent. Il y a une fraîcheur et un dynamisme, que j’aime beaucoup. De plus, étant des « Bleus », ils ont une marge, il sont un peu gauches. On se reconnaît plus facilement en eux.

Pensez-vous que participer à la série apportera une nouvelle impulsion à votre carrière ?

Je ne me projette pas pour l’heure. C’était une expérience sur le long terme, puisque nous avons tourné pendant un an et demi, et c’est mon premier rôle récurrent. J’ai eu l’avantage de rencontrer de très grands réalisateurs et des acteurs talentueux, et cela m’a permis de me familiariser avec la caméra et les codes d’un tournage. Si ça peut aboutir sur autre chose, et donner des idées à d’autres personnes, tant mieux. Pour l’heure, je me focalise sur le présent.

En parallèle de la télévision, vous êtes toujours revenue au théâtre. Est-ce une façon pour vous de ne pas être cataloguée « actrice de téléfilm » ?

Pas consciemment en tout cas : je fais du théâtre parce que j’adore ça, et que les projets me plaisent. J’ai la chance de pouvoir faire les deux, et j’essayerai de faire en sorte que cela continue. J’ai fait Les bleus car j’ai vraiment aimé le scénario et que je savais qu’il y avait de très belles choses à jouer. Mais je ne me suis pas posée trop de question là-dessus.

Vous définirez-vous plus comme une actrice de théâtre ou de télévision ?

J’ai du mal à faire la distinction, pour moi c’est la même chose. Évidemment, les codes et techniques sont différents, mais il faut alors parler de complémentarité. Je ne peux pas me considérer comme l’un ou l’autre. J’ai un amour profond pour le théâtre car j’ai commencé là-dedans, et qu’il y a une authenticité, la marge d’erreur étant très petite. On peut difficilement tricher, à l’inverse de l’image, où les prises sont nombreuses. Ce sont deux expériences différentes, mais tout aussi enrichissantes.