Gerry Blyenberg (Wheeler Dealers, RMC Découverte) : « Les Américains sont fadas de voitures européennes »
Complice d’Aurélien Latheux depuis le lancement de Wheeler Dealers, à suivre chaque jeudi à 21h05 sur RMC Découverte, Gerry Blyenberg apporte une touche américaine au programme, sans en oublier ses racines. Rencontre.
Joshua Daguenet : Entre le prix de certains modèles, le temps passé à l’atelier et la trouvaille d’une Ford T qui remonte à environ un siècle, cette saison 5 de Wheeler Dealers s’est attaquée à de nombreux records...
Gerry Blyenberg : Oui, on peut dire ça, en tout cas, en terme de véhicules anciens, on a déniché une Ford T mythique.
L’esprit de compétition est-il primordial pour tenir à bout de bras un tel programme sur plusieurs années ?
L’esprit de compétition, pas nécessairement, car de nombreux épisodes se focalisent sur des voitures plus récentes, des « young timers » des années 80 ou 90. Les vieux modèles commencent à prendre beaucoup de cote, et les téléspectateurs sont vraiment fans des véhicules de leur jeunesse. Sur les épisodes « young timers », l’esprit est plus sportif, mais sur le programme en lui-même, l’esprit se doit d’être marchand, car il y a une réalité monétaire.
Votre complice, Aurélien Latheux, a indiqué que votre amitié grandissante a accru la qualité de l’émission...
Oui, exactement. Je peux lire sur les réseaux sociaux que certaines personnes pensent que dans la vie de tous les jours, on ne s’entend pas avec Aurélien, mais c’est faux. Lors du casting, on ne se connaissait pas du tout, mais il faut savoir que l’on partage six mois de tournage pour douze épisodes. On se voit un peu moins quand je pars acheter des véhicules avec mes équipes, mais ensuite, on passe nos journées ensemble. En fin de saison 1, nous avons tissé une vraie amitié. De plus, nous sommes invités sur des rallyes ou des événements, et à chaque fois, on passe de très bons moments.
« L’esprit de l’émission doit être marchand »
Imprégné de la culture américaine, vous citez en modèle l’actrice Audrey Hepburn, née tout comme vous dans la région bruxelloise. Cette émission est-elle aussi l’occasion, à travers l’automobile, de rapprocher l’univers américain à celui de l’Europe de l’Ouest ?
Évidemment. J’ai vraiment rencontré cette culture automobile américaine quand je suis parti là-bas à mes vingt ans. J’ai trouvé des similitudes entre l’auto américaine et européenne. En Californie, avec les palmiers et le soleil, cela parait très différent, mais au fil des salons, le monde est très petit. Les gens se connaissent et partagent la même passion. Les Américains sont fadas de voitures européennes.
« Avec Aurélien, nous jouons un peu à Laurel et Hardy »
En octobre dernier, vous avez été invité au retour de Vintage Mecanic, autre programme automobile de RMC Découverte. Comment différenciez-vous cette marque de la vôtre ?
Je vois déjà plusieurs points communs, à commencer par la passion automobile. Nous nous voyons très régulièrement avec François Allain, l’animateur. Le format de l’émission est un peu différent, François est seul avec des intervenants, mais nous, nous sommes deux. Du fait de nos traits de caractère opposés avec Aurélien, nous apportons une touche humoristique, nous jouons un peu à Laurel et Hardy avec l’un qui gagne de l’argent, et l’autre qui lui remet les pieds sur terre.
Le lancement de la saison 5 a été un succès avec 500 000 téléspectateurs pour les deux premiers numéros. Quels sont les ingrédients gagnants de Wheeler Dealers ?
Inévitablement, la passion automobile est l’ingrédient principal. Nous faisons découvrir des choses à un public pas toujours spécialiste. Parfois, nous sommes critiqués par des professionnels, car ils trouvent des imperfections. L’automobile ancienne est imprégnée d’une bonne nostalgie. Une vieille voiture est un vieil objet qui fait rêver tout le monde, les gens ne restent pas de marbre en voyant un ancien modèle dans la rue.
En dehors de l’émission, comment vivez-vous votre passion pour les autos de collection ?
Ma passion, je l’ai vécue à travers l’achat et la revente de véhicules pendant des années aux États-Unis. Mon père était pilote automobile, mon grand-père avait des concessions d’automobile Jaguar. Je me retrouvais régulièrement sur les circuits, j’y ai rencontré des sponsors et ça me donnait envie de découvrir d’anciennes voitures automobiles.