Euro 2012 : la guerre des audiences télé
La Coupe du Monde de Football et l’Euro restent sans conteste les épreuves sportives les plus suivies dans toute l’Europe et la compétition 2012 ne déroge pas à la règle.
Si les records des précédentes éditions ne sont pas encore tombés, les audiences impressionnantes, car devenues monnaie peu courante aujourd’hui, méritent largement d’être soulignées. Avec l’apparition un peu partout en Europe de la télévision numérique terrestre, l’abondance des chaînes de télévision morcèle un peu plus les audiences au quotidien des chaînes historiques aussi bien privées que publiques. Grâce au ballon rond, les chaînes retransmettant cet évènement peuvent à nouveau asseoir leur suprématie sur la concurrence.
En France, TF1 et M6 se partagent cette année le gâteau. Grâce à la rencontre entre la Suède et la France, la deuxième chaîne privée se paie même le luxe de réaliser la meilleure audience dans cette compétition avec 12,2 millions de téléspectateurs (44,5% de part de marché) devant sa grande rivale TF1 qui doit se contenter de 11,3 millions d’aficionados (52,3%) pour le match opposant les Bleus aux Espagnols, le 23 juin dernier.
À l’étranger, l’Allemagne continue de se distinguer en enchaînant les belles performances. 27,65 millions de téléspectateurs sur la chaîne publique ARD (74,2%) lors de la rencontre entre le Danemark et l’Allemagne, 27,22 millions sur la chaîne publique ZDF pour le match opposant la Mannschaft aux Pays-Bas (74,9%), ou encore 26,8 millions pour celui opposant l’Allemagne à la Grèce en quarts de finale sur ARD (77,8%).
L’Italie et l’Angleterre ne sont pas en reste. L’affiche opposant les deux équipes ce 24 juin a été suivie respectivement par 19,48 millions de supporters italiens (74,6%) sur la Rai Uno contre 20,2 millions de supporters anglais (67,8%) sur BBC One. Si l’Italie a battu l’Angleterre sur le terrain, l’Angleterre tient sa revanche devant les écrans avec près de 700.000 téléspectateurs de différence à son avantage.
Les records risquent encore de tomber d’ici le 1er juillet. La rencontre en demies finales entre le Portugal et l’Espagne, mais aussi, et surtout, celle opposant l’Italie à l’Allemagne devrait atteindre des sommets.
Une fois de plus, les grands gagnants de cette compétition restent sans conteste les diffuseurs de ces retransmissions biennales, et, peu importe, s’ils n’entrent pas toujours dans leurs frais, c’est l’occasion pour eux de se démarquer de la concurrence et d’user de leur force de frappe.