Emy LTR : « J’ai une sensibilité qui s’apparente plus à un animal qu’à un humain »
Emy LTR a fait ses débuts comme chroniqueuse dans En bonne compagnie, la nouvelle émission animée par Sophie Davant, diffusée chaque samedi à 15h35 sur France 3. Pour Toutelatele, la Youtubeuse, qui compte plus d’un million d’abonnés sur Instagram, se confie sur sa passion pour les animaux et ses projets.
Valentin Delepaul : Pourquoi avez-vous accepté de faire En bonne compagnie sur France 3 ?
Emy LTR : Je trouve le nom de l’émission super, j’adore être en bonne compagnie. Et puis forcément cela parle d’animaux, et moi c’est ma passion. Il y a quelques années, j’ai eu l’honneur de collaborer avec des associations qui font du bien et à ma petite échelle, j’ai donné de petits coups de main. J’ai trouvé que c’était très logique de continuer à mettre en lumière.
Comment vous a-t-on recruté ?
On est venu me chercher. Mon agent a reçu un mail de manière très classique pour présenter le programme. Il me l’a transféré tout de suite en pensant que cela pouvait me plaire et il avait raison. En plus, ce sont des émissions qui font du bien. Je trouve que c’est vraiment le type de format dont on a besoin au quotidien, surtout en cette période si sombre. Ce sont des boules de bonheur, c’est donc évident que j’allais accepter.
Quel est votre rôle au sein de l’émission ?
Je fais mes premiers pas en tant que journaliste-reporter, car je vais faire des reportages où je fais découvrir des associations. J’ai rencontré des personnes qui protègent, qui soignent, préservent ou qui ont des actions un peu insolites. En plateau, je suis chroniqueuse pour parler de mon sujet et échanger avec Sophie Davant, mes collègues et l’invité.
« Je fais mes premiers pas en tant que journaliste-reporter »
Quel reportage vous a le plus frappé ?
Il y en a deux qui m’ont fortement bouleversé. Le premier est Beagles of Burgundy. J’ai rencontré Virginia, qui sauve des beagles des laboratoires. On a démarré sur un sujet assez lourd où je rencontre de petites bêtes incroyables, qui n’ont jamais vu la lumière du jour ou touché l’herbe de leur vie, c’était hyper intense. On voit dans leur regard, dans leur attitude, que ce sont des animaux qui n’ont jamais connu l’affection et la liberté. Virginia est une personne qui a dédié sa vie à cette cause, j’ai tellement eu la chance de la rencontrer dans une journée particulière. C’était très fort en émotion.
Le deuxième reportage est La Tanière, qui est un refuge récupérant des animaux sauvages ou qui sont sauvés. C’était extraordinaire. Ça m’a vraiment émue, car j’ai eu la chance d’approcher des éléphants ou des ours, d’entendre leur histoire, de partager leur quotidien pendant quelques heures et je m’en souviendrais toujours.
D’où vient votre passion pour les animaux ?
J’ai grandi avec des chiens, je pense même que j’étais un chien dans une autre vie (rire). J’ai une sensibilité qui s’apparente plus à un animal qu’à un humain. Dans mon quotidien, j’ai besoin de mes chiens pour m’apaiser. Il peut m’arriver n’importe quoi, être super triste, si je me retrouve avec des animaux, ils ont le pouvoir de me faire sortir de cet état de tristesse, d’angoisse ou de colère. Les animaux sont des superhéros. Ils sont capables de tout. Ils ont une franchise, une honnêteté, une pureté qu’on n’a pas tous la chance d’avoir. Je trouve que la plupart du temps, on ne les mérite pas.
Pourquoi l’engagement envers la maltraitance des animaux vous tient tant à cœur ?
Ça me révolte. Je n’ai pas le choix de le faire, quand on voit des images de chiens ou d’animaux de cirque maltraités ou torturés. Heureusement qu’il existe des associations qui dénoncent cela. On voit des crimes qui ne sont pas punis. Je suis obligée d’être révoltée, car ça me tue, ça me brise le cœur de voir ces images et je ne veux plus que cela existe.
« Les animaux sont des superhéros »
Comment se sont déroulés les tournages avec Sophie Davant et les autres chroniqueurs ?
On s’est rencontré lors d’un déjeuner et on a appris à se connaître. Et sur le tournage, c’est comme si on se connaissait déjà. Cela m’a rassurée, car c’était ma première télé et j’ai été très choyée. J’ai même demandé des conseils à Sophie Davant, car c’est quand même impressionnant de commencer avec une icône comme elle. Elle m’a donc donné quelques conseils pour être à l’aise.
J’ai eu beaucoup de complicité avec Kamini, car on a des centres d’intérêt en commun et on a un peu la même personnalité. On est blagueur donc on a beaucoup rigolé. Et Pierre (Fabing, le vétérinaire, NDLR) est super doux et gentil, très pédagogue. Je pense que l’équipe a été pensée pour que ça matche.
Avez-vous le sentiment d’avoir rapidement trouvé votre place au sein de la bande ?
J’espère. Je fais de mon mieux, c’est comme une amitié, ça s’entretient. Il faut toujours surprendre l’autre et ne jamais penser que rien n’est acquis. Je pense que c’est la clé du succès.
A l’image de Juju Fitcats, également Youtubeuse, qui aujourd’hui anime la seconde partie de La France a un incroyable talent sur M6, cette nouvelle expérience vous donne-t-elle l’envie de faire plus de télévision ?
Ma première expérience est tellement bonne que j’adorerais continuer. La télé est un univers mythique, c’est la maman des médias. Je suis très honorée de faire mes premiers pas sur une chaîne nationale à une heure d’écoute importante avec une personne aussi réputée que Sophie Davant.
« Je suis très honorée de faire mes premiers pas avec une personne aussi réputée que Sophie Davant »
Vous êtes une Youtubeuse reconnue et cumulez plus d’un million d’abonnés sur Instagram. En faisant de la télé, pensez-vous toucher une nouvelle population ?
J’espère, surtout si c’est une émission qui parle d’animaux et de sensibilisation. Des personnes qui ont l’habitude d’être coutumières du digital vont peut-être avoir envie d’allumer leur télé et de regarder l’émission que je « chronique ». D’un autre côté, je pense que je vais être une découverte pour pas mal de monde.
Vous avez réalisé plusieurs courts-métrages. Votre entrée sur France Télévisions peut-elle être bénéfique pour ces projets ?
J’espère, je suis une passionnée et j’aime créer. Si on me donne l’opportunité de créer, je vais la saisir avec les mains, les jambes, les pieds, tout (rire).
Vous avez publié plusieurs livres, dont le dernier en date est : « Daronne : La grossesse dure un an », sorti en 2023. Avez-vous un prochain livre en préparation ?
Tout à fait, ce sera une trilogie jeune-adulte qui sortira en octobre 2024 si tout va bien. Je reste chez mon éditeur Albin Michel.