Elodie Villemus (experte, 4 mariages pour 1 lune de miel) : « Certaines candidates sont prêtes à tout... »
Ce lundi 2 septembre, TF1 donnera le coup d’envoi d’une nouvelle saison inédite de 4 mariages pour 1 lune de miel. Celle-ci sera portée par l’arrivée d’une wedding planner. Elodie Villemus se confie sur son rôle dans la compétition et évoque les nouveautés du programme.
Benoît Mandin : Comment êtes-vous devenue wedding planner ?
Elodie Villemus : Pendant sept ans, j’ai été directrice commerciale dans l’univers musical. J’ai ensuite ressenti un besoin de changement. L’un de mes collègues m’a lancé : « Et si on s’occupait de mariages ? ». Je me suis vite projetée et j’ai tout lâché. C’était il y a onze ans et beaucoup de choses se sont passées depuis. Je me suis aperçue que le métier de wedding planner était malheureusement méconnu. Je me bats au quotidien pour qu’il le soit vraiment à sa juste valeur. Il y a de vraies compétences requises pour pouvoir exercer ce métier. On joue avec des émotions et des budgets. J’ai fait briller ma profession en donnant des formations et des conférences ainsi qu’en créant le premier réseau de franchise spécialisé en France. Tout cela m’a permis de devenir légitime et influente dans l’univers du mariage. Et c’est une belle aventure puisque onze ans après, je me retrouve sur TF1.
Quelles sont les qualités requises pour être un bon wedding planner ?
C’est un de ses rares métiers où la personne doit porter autant de casquettes. On a un rapport avec les mariés, les prestataires et les invités. Au-delà de ça, on est chef d’entreprise donc on gère aussi bien la comptabilité, la communication et le marketing. Tout dépend également du marché dans lequel le wedding planner veut se situer. Il faut avoir une capacité d’adaptation et ne pas compter ses heures. Cela nécessite d’avoir du courage. Bien souvent, je m’occupe de l’organisation d’un mariage de A à Z. J’assiste et coordonne les mariés à chaque étape des préparations de l’événement. On travaille sur un cahier des charges, un budget prévisionnel, la proposition de prestataires, la décoration et le déroulé du jour J. Cela peut aller jusqu’à accompagner la mariée à choisir sa robe. La cohérence est très importante pour un wedding planner.
« La bienveillance sera là sous forme d’humour et de critique »
Comment situeriez-vous votre positionnement sur le marché du mariage ?
À un niveau haut de gamme. Je vends clairement la culture française puisque la plupart de mes clients sont étrangers. Ils viennent chercher le côté culturel de la France et son art de vivre. Le savoir-faire et la méthodologie de travail que j’ai construits m’ont permis d’avoir une reconnaissance dans cette industrie. Même si c’est quelque chose de naturel pour moi, je me suis rendu compte que ce ne l’était pas pour tous les wedding planner… La « French wedding industry » prône que l’on n’est pas obligé d’aller dans le luxe pour avoir un bon mariage . Il suffit d’appliquer les bonnes techniques d’organisation, de décoration et de logistique.
Comment définiriez-vous votre rôle dans la nouvelle formule de 4 mariages pour 1 lune de miel ?
TF1 m’offre un double rôle important. Je suis un peu comme une téléspectatrice puisque je visionne tous les mariages en compétition. J’analyse et je donne mes conseils au public. Mon rôle s’amplifie encore plus, car je mets des notes. Elles auront un fort impact sur la compétition puisqu’elles compteront pour moitié dans la moyenne finale de chaque candidate. L’objectif principal est de ramener plus d’équité dans le programme. Quand une mariée juge s’estimait en danger, elle avait tendance à donner une note un peu basse pour s’assurer de gagner le voyage de noces. À travers mon côté professionnel, on va essayer de faire ressortir le meilleur mariage gagnant. La bienveillance sera là sous forme d’humour et de critique.
« On n’est pas obligé d’aller dans le luxe pour avoir un bon mariage »
Quel regard souhaitez-vous apporter à travers votre participation au concours de TF1 ?
Le savoir-faire et la méthode de travail que j’ai crée insuffle que toutes les personnes peuvent se marier et devenir wedding planner. Ce n’est pas parce qu’on travaille dans le luxe qu’on est dans le ou la meilleure. Je n’y suis pas depuis onze ans et je suis encore là ! L’idée est de mettre en avant ce côté abordable de la culture et du patrimoine français. Le tout est de se l’approprier avec son propre positionnement et budget.
Avez-vous eu des appréhensions ?
Même si c’est ma première expérience télévisuelle, je n’en ai pas vraiment eu. Il y a un vrai coup de cœur avec Aurélie Kasmadjian (productrice de 4 mariages pour 1 lune de miel, ndlr). Une histoire de confiance et de transparence s’est installée entre nous. Cette émission me touche particulièrement parce qu’à chaque fois que j’allais rechercher ma fille après le travail, ma belle-mère me disait : « Mon Dieu Elodie, j’ai regardé 4 mariages pour 1 lune de miel. Ce métier que tu fais est beau ». Dès que je tombais sur l’émission, j’essayais de comprendre pourquoi les candidates avaient associé les couleurs et les matières comme ça (rires). J’ai le sentiment de pouvoir apporter quelque chose de supplémentaire par rapport aux propositions déjà véhiculées par le concours de TF1.
Avez-vous été frappée par la méchanceté de certaines candidates ?
Le fair-play n’est parfois pas là. Quand elles se sentent en danger, certaines candidates sont prêtes à tout… Mais il ne faut pas oublier que c’est un jeu et chacune a sa stratégie. C’est bien de la part de TF1 d’avoir pris la décision d’introduire une experte dans 4 mariages pour 1 lune de miel. Elle pourra dire non : « Non ma chérie, arrête ! » Je suis quelqu’un de très transparent et d’entier (rires).