Dounia Coesens (La Doc et le Véto / Plus belle la vie) : « Johanna aurait tout fait pour que Thomas pardonne à Roland »

Joshua Daguenet : Pour cette nouvelle fiction, La doc et le véto, Michel Cymès, médecin de profession, vous a-t-il prodigué quelques conseils pour étoffer votre personnage, Emma Colin ?

Dounia Coesens : Oui, tout à fait. Je tenais à ce que mes gestes médicaux soient réalistes. Michel m’a beaucoup coachée sur comment parler à un patient, comment mener une consultation qui est comme une enquête, car on est en quête de vérité. Il venait aussi en plateau les demi-journées et les journées où il ne tournait pas.

Comment définiriez-vous ce nouveau partenaire de jeu, Michel Cymès, incarnant un vétérinaire qui a décidé de fuir la ville après une expérience ratée ?

En arrivant sur le plateau, Michel Cymès a fait un discours pour rappeler que ce n’était pas son métier et il demandait qu’on lui dise s’il était à côté de la plaque. C’est un gros bosseur. Il avait envie d’expérimenter la comédie, et pour ne pas trop dérouter le public, ils l’ont mis dans le rôle d’un vétérinaire. Michel est proche des gens que ce soit à la ville ou à la campagne. Ce n’est pas un Parisien qui se la pète.

« Je tenais à ce que mes gestes médicaux soient réalistes. Michel Cymès m’a beaucoup coachée »

Avant de participer à cette fiction, que vous inspirait la problématique des déserts médicaux ?

Je connais cette problématique, car tous les étés, je me rendais dans un village dans lequel ma mère tenait un commerce et où il était compliqué de trouver un médecin. Les médecins ne veulent plus se poser dans les villages qui meurent à petit feu et qui ont du mal à trouver un second souffle. Pour avoir une bourse, les jeunes professionnels dans leur deuxième année doivent travailler dans des villages où on a besoin d’eux. C’est une très belle initiative.

Le titre « La Doc et le Véto » fait davantage penser à une collection qu’à une fiction unitaire. A-t-il été envisagé d’écrire une suite à cette histoire ?

Oui, c’est dans les papiers, mais nous ne sommes sûrs de rien. On attend le retour du public. Cela dépendra donc de l’audience.

« Je suis heureuse de découvrir des univers différents, d’aller plus loin dans mon métier »

Récemment, Plus belle la vie a procédé à de nombreux changements impliquant les Marci, votre famille de fiction. Roland et Thomas sont désormais en guerre place du Mistral. Comment Johanna aurait-elle réagi si elle avait été présente ?

Johanna est quelqu’un d’impulsif. Elle aurait été au départ du côté de son oncle, mais elle essaie toujours d’arranger les choses. Je pense qu’elle aurait tout fait pour que Thomas puisse pardonner à son père.

Beaucoup de comédiens ont déjà expérimenté un feuilleton concurrent de Plus belle la vie. Pourriez-vous vous laisser séduire par Un si grand soleil, Demain nous appartient ou Ici tout commence ?

Pourquoi pas, mais si je suis sortie d’une série, ce n’est pas pour y retourner tout de suite. Actuellement, je suis heureuse de découvrir des univers différents, d’aller plus loin dans mon métier. Ce côté redondant d’une série, je l’ai eu dix ans et je me poserais deux fois la question avant d’accepter. Cela dépendra en grande partie des intrigues et du personnage.