Darren Tulett (beIN Sports) : « On a habitué nos abonnés à une qualité de commentaires et une convivialité »
Après chaque rencontre, Darren Tulett, le plus français des anglais, prend les commandes de l’Euro Show, émission durant laquelle il revient sur les meilleurs moments du match diffusé. Dans un entretien accordé à Toutelatele, il avoue avoir œuvré pour apporter une touche féminine à son programme. Il donne également son ressenti sur le futur parcours de l’Angleterre durant la compétition.
Tout au long de l’Euro sur beIN Sports, vous êtes aux commandes de l’Euro Show. Quelles sont les particularités de cette émission ?
C’est la première fois que nous proposons un programme en public. Dès que le match se termine, nous prenons le relais avec les premiers ressentis des acteurs de chaque rencontre. Il y a un mélange de spécialistes, joueurs, entraîneurs… Il y a un côté debrief, avec les images à ne pas rater, mais avec une idée de divertir. Nous voulons que les gens qui regardent notre émission passent un bon moment. On va s’appuyer sur les images, dont nous pouvons montrer l’intégralité, ce qui n’est pas forcément le cas des autres chaines.
Vous serez accompagné de Laure Boulleau. Avez-vous œuvré pour avoir une touche féminine dans votre émission ?
Oui, nous sommes en 2016. Je ne peux pas imaginer mon émission comme un programme 100% masculin. Il y a énormément de femmes qui suivent et se rendent au stade, on le constate lors de nos échanges sur les réseaux sociaux. Chaque semaine sur Twitter, je lance le hashtag « Ask Darren » et la moitié des questions sont posées par des femmes. Je voulais absolument une joueuse de l’équipe de France féminine avec nous.
Que ressentez-vous lorsque vous vous dites que vous allez vivre l’Euro sur beIN Sports ?
Je suis comme un comédien avant de rentrer sur scène, je ressens de la bonne adrénaline. Dès que j’entendrais dans mon oreillette le compte à rebours, je ressentirais des frissons, c’est une certitude.
En tant qu’Anglais travaillant en France, supportez-vous plutôt la France ou l’Angleterre ?
Je suis « Made in England », 100% rosbeef, donc je serais derrière mon pays natal. Mais, sachant que l’Angleterre ne va jamais loin dans ces compétitions, je sais qu’à un moment donné je vais supporter mon équipe numéro deux, la France.
« Dès que j’entendrais dans mon oreillette le compte à rebours, je ressentirais des frissons, c’est une certitude »
Que pensez-vous de cette équipe d’Angleterre ?
Il y a beaucoup de talents et de jeunesse. Je pense à un joueur comme Dele Alli, qui a à peine 20 ans. Il sort d’une saison formidable avec Tottenham. Cette équipe a du potentiel, mais je ne la vois pas enchainer les victoires, mais j’espère avoir tort. Contrairement aux Bleus, nous n’avons pas d’expérience collective, comme la dernière Coupe du Monde. Didier Deschamps sait l’importance d’un groupe qui se connait parfaitement.
Quels sont les joueurs que vous allez particulièrement suivre durant l’Euro ?
Ils sont plusieurs. Tout d’abord en Allemagne, Leroy Sané est un talent exceptionnel et excitant. S’il a sa chance, il peut faire mal. Côté Angleterre, Dele Alli, James Milner, Harry Kane, Daniel Sturridge, il y a des bons joueurs devant. J’ai bien évidemment envie de voir les jeunes Français, notamment Kinglsey Coman et Anthony Martial, qui me font penser à la paire Henry / Trézeguet.
Que diriez-vous aux téléspectateurs pour l’encourager à rester sur beIN Sports lorsque certains matchs seront diffusés en concurrence avec une autre chaine ?
Nos abonnés seront avec nous, car on les a habitués à une qualité de commentaires et une convivialité. Les autres chaines vont mettre en place d’autres projets, mais ils seront sans doute éphémères. Je leur souhaite tout de même une grande réussite. Chez nous, on ressent l’ambiance positive qu’il y a. On ne peut pas créer cette atmosphère d’amitié en si peu de temps. Nous possédons des commentateurs de haut niveau, des interviewers de qualité, des consultants expérimentés, j’espère que tout cela comptera pour les fans de football. Notre mission sera aussi de convaincre les futurs abonnés, qui s’inscriront pendant l’Euro 2016, de rester après la compétition.