Dan Simkovitch (Les Mystères de l’amour) : « Je n’aurais pas pensé reprendre le rôle de Madame Bellefeuille »
En ce mois de juin 2017, Dan Simkovitch a fait une arrivée très remarquée dans Les Mystères de l’amour. Rencontre avec l’inoubliable Madame Bellefeuille des Filles d’à côté.
Benoît Mandin : Comment avez-vous intégré le casting des Mystères de l’amour ?
Dan Simkovitch : On m’a appelé pour me dire que Jean-Luc Azoulay (producteur de la série, ndlr) avait écrit un rôle et qu’il voulait que je le joue. J’étais à l’autre bout de la France donc j’ai mis mes activités entre parenthèses pour trois jours et je suis venue tourner à Paris.
Pensez-vous que cela puisse devenir un rôle récurrent ?
Jean-Luc Azoulay m’a dit que ce serait un rôle semi-récurrent. Mais comme j’avais un travail dans le théâtre jusqu’à fin mai, on s’était mis d’accord pour que je ne revienne pas pendant cette période. Mais je reprends les tournages vers le 15 juin pour un nouvel épisode et je reviendrai à la rentrée.
Vous campez le rôle de Rosa, une belle-mère excessive et possessive. Avez-vous appréhendé ce rôle ?
En fait, c’est la suite de mon rôle dans Les Filles d’à côté il y a vingt ans. Le personnage a juste changé de nom donc je l’ai appréhendé comme je jouais l’autre.
Dans l’épisode 11 de la saison 15, vous expliquez que vous avez eu Hugo avec Marc Malloy (Marc des Filles d’à côté, ndlr). Qu’avez-vous pensé de ce clin d’œil fait à Thierry Redler, décédé en 2014 ?
Ça m’a fait plaisir, mais en même temps, cela m’a un petit peu gêné. Je ne savais pas comment le public allait prendre cette référence. En tout cas, ça m’a fait rire.
Dans les années 90, vous avez incarné Madame Bellefeuille dans Les Filles d’à côté. Pensiez-vous que ce personnage allait devenir culte pour toute une génération ?
À l’époque, non. Avec tout le courrier que je reçois, je m’en rends compte aujourd’hui. Les gens me reconnaissent toujours dans la rue même vingt ans plus tard ! De plus, j’ai vu sur Facebook que les téléspectateurs se sont réjouis du retour de Madame Bellefeuille.
Avez-vous encore des contacts avec les autres comédiens de la série ?
Absolument pas, car le seul avec qui j’avais vraiment encore des contacts, c’était Thierry Redler.
« Les gens me reconnaissent toujours dans la rue même vingt ans plus tard ! »
En 2012, vous avez déclaré que vous aviez vécu votre licenciement d’AB Productions comme une « délivrance ». Comment l’avez-vous perçu avec le recul ?
À l’époque, il faut savoir que c’était très lourd comme tournage. On tournait quatre à cinq jours par semaine et on était là entre douze et dix-huit heures par jour. J’avais une fille à élever donc j’étais un peu débordée.
Beaucoup de sites ont titré sur : « Madame Bellefeuille balance sur AB Productions ». Avez-vous eu des regrets ?
Je n’ai pas balancé sur AB Productions, mais sur certaines comédiennes qui étaient absolument infectes et insupportables.
Comment avez-vous vécu la fin de votre collaboration avec AB Productions ?
En réalité, ils m’ont viré donc j’ai arrêté avant la fin de la série. Ils ont préféré dire que j’étais partie faire une cure d’amaigrissement et, pour le coup, je suis revenue avec trente kilos de moins. Quoi qu’il arrive, je n’aurais pas pensé une demi-seconde reprendre Madame Bellefeuille.
Jean-Luc Azoulay n’a jamais caché son envie de relancer Les Filles d’à côté. Cela pourrait-il avoir le même succès que Les Mystères de l’amour ?
J’ai entendu dire que Jean-Luc Azoulay souhaitait refaire la même chose avec d’autres acteurs. Je ne sais pas si le public accrocherait avec une nouvelle génération de comédiens. On s’aperçoit qu’ils sont contents quand ils revoient un personnage de l’époque. Je serais partante pour reprendre mon rôle de Madame Bellefeuille.
Vous avez une passion pour la cuisine. Le public a pu le découvrir dans Norbert commis d’office sur 6Ter…
J’ai participé à l’émission, car je mange de plus en plus cru. Il y a encore quelques minutes, je suis allée dans un magasin d’ustensiles de cuisine, et une dame m’a dit : « C’est vous qui êtes passée avec Norbert ? » (rires).
Outre Les Mystères de l’amour, avez-vous d’autres projets ?
Je me consacre à mon one woman show. Je commence à le jouer dans des associations, car quand on n’est pas à la télévision, il y a quatre cent cinquante spectacles à Paris. Ça ne marche pas assez bien pour gagner de l’argent quand on n’a plus de notoriété médiatique.
Madame Bellefeuille en 1995 dans Les nouvelles filles d’à côté