Coeur Océan revient envoûter les ados de KD2A
Pour une première fiction française estivale produite par l’unité de jeunesse de France 2, le pari Cœur Océan, débuté l’année dernière dans KD2A, s’est avéré être une franche réussite. Les tribulations de la joyeuse bande d’ados composée de Daphné, Cynthia, Pierre, Mattéo et Alex sur l’île de Ré n’ont pas manqué de convaincre les téléspectateurs.
Lors de sa première saison, cette série inspirée, entre autres, de Newport Beach a rassemblé près de 800 000 fidèles, soit 23% de part de marché. France 2 a ainsi fait la course en tête sur la cible privilégiée des 15/24 ans (avec 42% de part de marché). Les ménagères de moins de cinquante ans ont aussi répondu présent, avec 22% de part de marché. Le succès a même investi la toile : 3 millions de pages lues sur le site dédié ainsi que 3800 épisodes achetés en vidéo à la demande. Pour assurer la transition avec cette deuxième cuvée, l’opportune rediffusion de la première saison proposée depuis début juillet dans KD2A attire en moyenne pas moins de 650 000 fidèles. C’est donc avec sérénité et entrain que France 2 peut aborder cette deuxième saison, riche en nouveautés, sans pour autant dépayser les habitués. A l’orée de cette nouvelle aventure qui débute mardi, la troupe se retrouve l’été suivant sur l’île de Ré, à l’occasion du mariage d’Etienne. Avec, d’entrée de jeu, son lot de surprises...
Si la production n’a pas souhaité développer davantage les personnages de Victoria (Emilie Granier), Etienne (Matthieu Tribes) et Alex (Shafik Ahmad), Pierre (Raphaël Goldman), l’un des protagonistes emblématiques de la série, n’a pas eu envie de continuer l’aventure. « On a bien essayé de le draguer pour le retenir mais il avait envie d’évoluer et de se confronter à d’autres projets. » argue la productrice Florence Dormoy. Pour pallier ces départs, de nouvelles têtes viennent donc rejoindre la distribution de cette saga qui devait à l’origine s’appeler Cœur grenadine. On retrouve ainsi Alexis (Kevin Chamotte), un garçon atteint d’une malformation cardiaque en attente d’une transplantation, sa mystérieuse sœur Eléonore (Hortense Gelinet) qui va sauver Daphné d’une noyage, Raphaël (Jean-Luc Joseph), un métisse lunaire et enjoué et Melvil (Simon Ehrlacher), le bad-boy félin au cœur tendre. A en croire Mickaël Trodoux, le comédien qui incarne Mattéo, les « nouvelles recrues » se sont parfaitement intégrées : « L’ambiance était tout simplement exceptionnelle. L’année dernière, il y avait eu quelques tensions entre les garçons car nous étions constamment les uns sur les autres. Cette fois, nous logions dans un village de vacances où chacun disposait de sa petite maison. Cela nous a permis de nous retrouver de temps en temps tranquille le soir, parce qu’être 24 heures sur 24 ensemble, ce n’est vraiment pas évident ».
Avec un budget de 2.8 millions d’euros, 9 mois d’écriture pour élaborer le scénario, un tournage conséquent de trois mois, la production n’a pas lésiné sur les moyens.
Parmi les nouveaux axes narratifs exploités par la dizaine de scénaristes, on relève la relation amoureuse tumultueuse entre Mattéo et Cynthia, la rivalité entre Mattéo et son jeune frère Louis (Mattila Malliarakis), le rapport complexe entre Eléonore et son frère malade Alexis, ou encore l’émancipation amoureuse de Léna (Charlotte Désert).
Si la recette reste sensiblement la même que l’année dernière, la série gagne en maturité : « Certaines thématiques abordées à travers les personnages sont plus graves : la maladie, la complexité des rapports fraternels, la délinquance » souligne Fabrice Gobert, le réalisateur. Et la productrice Florence Dormoy de renchérir : « Cette année, nous évoluons sur un registre plus riche, en alternant davantage entre la comédie et la tragédie ». Il semblerait bien que Cœur Océan n’ait pas fini de faire chavirer celui des téléspectateurs...