Toutelatele

Caroline Munoz (William à midi, C8) : « William Leymergie a ce côté paternel et protecteur »

Joshua Daguenet
Par
Rédacteur TV & Séries
Publié le 10/12/2019 à 12:22 Mis à jour le 10/12/2019 à 16:10

Depuis septembre 2017, Caroline Munoz est l’une des chroniqueuses de William Leymergie sur C8 dans le magazine journalier William à midi. Spécialiste de la maison, du jardin et des questions consommation, la journaliste et animatrice tient également un blog portant son nom et a sorti son deuxième ouvrage. Pour Toutelatele, Caroline Munoz a passé en revue ses différentes passions et son parcours riche en expériences.

Joshua Daguenet : Après avoir beaucoup déménagé d’Equidia à D8, France 2, France 5… vous semblez avoir trouvé une vraie stabilité avec C8 et William à midi

Caroline Munoz : Je suis restée tout de même sept ans sur D8 et c’est vrai que je gagne petit à petit ma place dans William à midi, car il faut forger sa personnalité et construire sa rubrique. Au départ, je n’étais pas en charge de la rubrique jardin et je disposais d’une chronique conso assez lambda. Du fait d’être spécialisée dans tout ce qui concerne l’intérieur, mais aussi l’éco-responsabilité, un thème qui me touche particulièrement, je m’installe, je trouve mon ton, mon petit public et je prends mes marques.

Comment préparez-vous vos chroniques quotidiennes ?

Cela demande un travail de recherche en essayant de suivre une ligne éditoriale très précise qui touche et concerne les gens pour répondre à des questions que tout le monde se pose. La quête des sujets constitue une partie très prenante, car elle nécessite plusieurs validations. De mon côté, je me pose beaucoup de questions sur ma vie perso. Quand j’ai eu mal au dos, j’ai changé de matelas et j’ai acheté un surmatelas. Ce fut génial, car ça m’a permis de faire des économies et d’apaiser mes maux de dos, du coup j’en ai parlé dans une chronique. Si des amis partagent avec moi des problématiques diverses, j’en tiens compte également. De plus, j’écris mes chroniques et l’écriture est une bonne journée de travail, car il faut se poser les bonnes questions et rédiger les relances de William. Ensuite vient le plateau télévision. Concernant le jardin, je suis passée le mois dernier en plateau intérieur à cause des basses températures.

Des révélations ont fait état de fortes tensions chez Télématin entre Laurent Bignolas et les chroniqueurs. Comment décririez-vous l’ambiance de William à midi ?

L’ambiance est franchement bonne. La première année a été plus difficile, mais là on s’entend tous bien. Nous sommes un peu les enfants de William, il a ce côté paternel et protecteur. Il a l’exigence, mais il l’est autant avec lui-même qu’avec les autres donc ça passe toujours mieux, car il travaille constamment. C’est agréable. Je le respecte énormément et j’écoute toujours ses conseils.

« Avant, l’émission partait un peu dans tous les sens »

Après une première saison délicate au niveau des audiences, le magazine s’est requinqué depuis l’année dernière. Par quoi a été provoqué ce soudain succès ?

Nous avons beaucoup travaillé sur la lignée éditoriale. Avant, l’émission partait un peu dans tous les sens. Aujourd’hui, nous sommes recentrés sur l’essentiel : le téléspectateur et notre cible. Elle est assez jeune en première partie et un peu plus âgée en deuxième partie. Le public de William, lui, ne savait pas forcément que nous étions sur C8, car ce public, un peu âgé, a ses chaînes historiques que sont TF1, France 2… et maintenant il sait où est William.

Votre collègue Caroline Ithubide est régulièrement présente dans C’est que de la télé. Seriez-vous intéressée de figurer aux côtés de Valérie Bénaïm ou dans l’une des émissions de Cyril Hanouna ?

J’en serais très contente, maintenant, je ne pense pas correspondre au profil. J’ai l’impression qu’il prend beaucoup de jolies filles avec des grandes gueules, mais moi, je suis plutôt timide. Je n’ai jamais osé me positionner.

Amatrice d’antiquités, suivez-vous Affaire conclue (France 2) et la nouvelle émission de Flavie Flament : L’atelier (M6) ?

Je regarde ces émissions avec grande attention. Ce domaine m’intéresse et me passionne. Dès qu’il fait beau, je fais toutes les brocantes. Affaire conclue avec Sophie Davant est très bien construite. Nous nous laissons porter par les objets, leur histoire, le jury et ses personnalités… Il y a tous les ingrédients pour que l’on plonge complètement dans le programme. Quant à l’émission de Flavie Flament, je n’ai regardé que des extraits, mais le côté artisanal me plait énormément. ll faut mettre en avant ce savoir-faire français. On devine la patte et une façon de parler qui renvoient à la production d’Affaire conclue.

Vos premières années médiatiques l’ont été dans l’univers de la comédie et du théâtre. Quels liens conservez-vous avec ces univers ?

J’ai signé récemment dans une agence de comédiens. J’ai arrêté le théâtre il y a quelques années après avoir côtoyé les plus grandes scènes parisiennes : « Rive Gauche » ; « Édouard VII », « Le Café de la Gare », « Théâtre Michel »… Le théâtre est mon premier métier, ma passion. J’ai fait le Conservatoire de Paris. J’ai revu des amis et recroisé des gens qui m’ont demandée pourquoi je ne me relançais pas dans la comédie avant que l’on me présente un agent qui a pignon sur rue. Nous avons discuté et elle m’a prise dans son agence. Retourner sur les planches me titille !

« Des jeunes animateurs et animatrices ont déjà la grosse tête »

Vous venez de sortir un nouvel ouvrage intitulé « Ma déco, éco responsable ». Quels conseils peut-on y lire ?

Quand je suis devenue maman, j’ai voulu faire la déco de la chambre de mes enfants pour leur offrir une pièce saine, mais en me rendant sur internet, j’ai été perdue en essayant de démêler le vrai du faux. Je me suis dit qu’il serait bien de faire un livre qui regroupe de bonnes informations. L’idée est d’avoir une déco chez soi avec des matériaux sains pour notre santé et notre planète, car elle est en danger. Chez nous, beaucoup de produits produisent des substances et des particules fines qui polluent notre intérieur. Mon livre conseille les gens sur le choix des matériaux, des meubles et comment faire soi-même. J’ai notamment trouvé un fabricant français qui récupère des algues dans la mer pour les transformer en peinture. Une peinture qui ne coûtera pas cher, car on peut être écologique et économe.

Sur votre blog, vous décrivez la cuisine comme étant « le centre névralgique de la maison ». Pourquoi appréciez-vous cette pièce plus qu’une autre ?

Parce que je suis une gourmande (rires) ! La cuisine symbolise la réunion de la famille. Elle est la première pièce dans laquelle on va le matin pour prendre son petit-déjeuner. On y discute, se détend, on prépare à manger, le foyer… Cette pièce est centrale. Dans le salon, on invite des gens, des amis, on regarde la télé. Il n’est que de passage. La chambre, on y dort, isolé(s). On dit d’ailleurs que l’on se réunit autour du « foyer », or le foyer est le feu, la cuisine, le chauffage… tout ce qui est essentiel.

Vous avez aussi indiqué dans une interview qu’il ne faut jamais oublier dans l’on vient. Quand on lit sur votre CV : les études de droit, la comédie, le mannequinat, la radio, la télé… que répondriez-vous si on vous interrogeait sur vos origines ?

Je suis une fille de banlieue née dans le 93. Je ne suis pas issue d’une famille riche. Je n’oublie pas les autres, j’ai le sens du travail, du mérite. Le respect des anciens, de ceux qui nous ont aidés est important. Le monde de la télé comporte beaucoup de gens avec la grosse tête, qui oublient qu’un jour ils n’étaient pas connus et qu’ils ont pu dépendre de quelqu’un. Il ne faut pas oublier ses racines, qui l’on est et d’où l’on vient. Tout le monde utilise ces poncifs, mais pour moi c’est une règle. J’ai les mêmes amis depuis des années. Aujourd’hui, ces valeurs s’oublient. Quand je vois que de jeunes animateurs ou animatrices ont déjà la grosse tête… Ce sont eux qui sont le plus à plaindre.