Béatrice Schönberg, de La Cinq à France 2 en passant par TF1
De son nom de jeune fille Béatrice Szabó, Béatrice Schönberg est née de parents hongrois le 9 mai 1953 à Paris.
Après avoir écumé les bancs de la fac, une licence d’histoire en poche, l’étudiante met en application ses capacités journalistiques en exerçant comme pigiste de 1975 à 1979 pour Le Quotidien de Paris, J’informe, Cosmopolitan ou encore Le Journal du Dimanche. En 1980, forte de son expérience, elle parvient à se faire un nom dans le secteur de la presse écrite, véritable tremplin vers une carrière sur les ondes d’Europe 1. Ainsi cette même année, elle rejoint l’équipe de Jean-Pierre Elkabbach et, sous les ordres de Charles Villeneuve, elle officie comme reporter. Lors de son départ de la radio en 1987, elle occupe le poste de responsable du service médecine.
Entre 1987 et 1992, la femme de lettres s’attaque ensuite à la télévision. Journaliste de nuit pour la Cinq, elle arbore également la casquette de reporter en Russie, avant de se spécialiser dans la médecine et devenir l’une des chroniqueuses de la chaîne. En septembre 1991, elle décroche le titre de présentatrice du 20 heures aux côtés de Gilles Schneider. Une expérience écourtée par la disparition de la chaîne en avril 1992, où elle animait également Histoires Vraies, une émission de prime time avec un téléfilm et un débat.
La Cinq éteinte, Béatrice Schönberg rejoint TF1 en 1993 et devient rédactrice en chef du Droit de savoir co-animé avec Charles Villeneuve. Parallèlement, elle est aux commandes du magazine des médias Télé-Vision. Puis, durant l’été 1995, elle décroche la fonction de joker de Claire Chazal, présentatrice du Journal de 20 heures. En 1997, elle quitte le privé pour rejoindre France 2 où elle assure la présentation des JT du week-end, face à son ancienne collègue de TF1. Un duel que la journaliste peine à remporter, les audiences de la chaîne publique faisant grise mine face à celles de sa concurrente.
Côté vie privée, en juillet 2005, divorcée du chanteur-compositeur Claude-Michel Schönberg, elle dit « oui » au ministre Jean-Louis Borloo. Une cérémonie largement médiatisée, entraînant des polémiques sur l’objectivité des journalistes du secteur télévisuel. Par souci d’éthique, Béatrice Schönberg évite les confrontations avec son mari, une situation plus où moins gérable, jusqu’en 2007, année des élections présidentielles...
Au mois de mars de cette même année, compte tenu de l’actualité, la journaliste interrompt durant deux mois la présentation du JT, poste repris par un Laurent Delahousse fraîchement débarqué de M6. Marie Drucker, également aux manettes du JT de France 3 et en couple avec un homme politique, lui emboitera le pas. Finalement, l’élection de Nicolas Sarkozy et la nomination de Jean-Louis Borloo dans les deux gouvernements de François Fillon entraînent l’arrêt définitif de sa carrière de présentatrice du journal. Le malheur des uns faisant le bonheur des autres, Laurent Delahousse est finalement titularisé à ce poste le 22 mai 2007.
De son côté, la femme rebondit et passe aux commandes d’un magazine mensuel sur France 2, produit par Elephant&Cie, la société d’Emmanuel Chain : Les 100 qui font bouger la France (devenu Ils font bouger la France en 2008). Dans un autre registre, Béatrice Schönberg lance, avec cinq autres journalistes répondant aux noms de Mélissa Theuriau,Claire Chazal, Marie Drucker, Laurence Ferrarri et Tina Kieffer, l’opération La Rose Marie-Claire pour aider les jeunes femmes à accéder à l’éducation dans les pays défavorisés.
Depuis la rentrée 2009, Béatrice Schonberg est aux commandes, en alternance avec Marie Drucker, de Hors-série, un documentaire hebdomadaire diffusé sur France 3. Mais avide de nouvelles expériences, le 13 octobre, la journaliste présentait son nouveau magazine : Prise directe à l’antenne de France 2. Fourmillant de débats et de reportages, l’émission en question n’aura pas de prise sur les téléspectateurs, affichant des scores en berne. Malgré tout, Béatrice Schönberg se dit comblée d’orchestrer ces deux programmes, et lorsque dans TV Magazine on lui demande si elle regrette le temps du JT elle affirme sans détour ne pas « cultiver la nostalgie » : « Je l’ai fait pendant 10 ans et il faut savoir passer à autre chose. « Prise directe » et « Hors-série » suffisent à mon bonheur . »