Exclu - Jean-Jacques (Cauchemar en cuisine, Epoye, M6) : « Je ne voulais pas faire cette émission mais Philippe Etchebest m’a été bénéfique »
M6 rediffusera Cauchemar en cuisine à Epoye ce mercredi 22 juin 2022 à 22h55. Jean-Jacques s’est confié à Toutelatele sur la situation de son restaurant, « Au Soleil d’Or », depuis le passage de Philippe Etchebest.
Benoît Mandin : Ce mercredi 22 juin 2022 à 22h55, M6 rediffusera la mission de Philippe Etchebest dans votre restaurant, « Au Soleil d’Or », situé à Epoye dans la Marne. Quel bilan avez-vous tiré de votre passage dans Cauchemar en cuisine ?
Jean-Jacques : Il a été bénéfique, mais soumis aux inconvénients qu’on a pu rencontrer avec la crise sanitaire et le pass sanitaire. On est tombés dans la mauvaise période… Le tournage a eu lieu en septembre 2020. Après, ça a commencé à repartir sur les chapeaux de roue. Et on a dû refermer un mois après. Le gouvernement a remis en place l’interdiction de boire debout au bar… Ça ne nous a pas été très bénéfique. Cauchemar en cuisine m’a fait connaître et amener des clients sur la vente à emporter. Il y en a beaucoup que j’ai dépannés et que je ne vois plus depuis la fin du confinement.
Avez-vous regretté votre participation à Cauchemar en cuisine ?
Mon fils, Johan, a fait appel à Philippe Etchebest, car j’étais en proie à d’importantes difficultés. J’étais réticent à participer à Cauchemar en cuisine. J’ai été obligé de mettre ma fierté de côté. Je ne voulais pas faire cette émission. Johan a, dans un premier temps, prévenu sa mère, qui n’a pas osé me le dire tout de suite. Elle sait que je suis quelqu’un d’assez fier. Ça m’embêtait un peu de dévoiler ma vie. Après, j’ai accepté et je ne regrette pas. C’était une bonne expérience !
« A la télévision, Philippe Etchebest fait le méchant alors qu’il ne l’est pas »
Avez-vous gardé des contacts avec Philippe Etchebest ?
Avec la production, j’ai eu un petit peu de contact au départ. Philippe Etchebest m’a rappelé plusieurs fois personnellement. Cela fait presque un an que je n’ai pas de ses nouvelles. Je pense qu’il doit attendre un « Que sont-ils devenus ? ». À la télévision, Philippe Etchebest fait le méchant alors qu’il ne l’est pas. S’il vient ici pour nous faire des sourires, et nous caresser dans le dos, ça ne sert à rien. Il paraît méchant comme ça, mais c’est quelqu’un de très humain et gentil. C’est une bonne personne.
Lors d’un entretien accordé à Toutelatele pour la précédente rediffusion de votre passage dans Cauchemar en cuisine, vous aviez indiqué avoir été confronté à d’importantes difficultés financières…
J’avais des retards de paiement sur la TVA et les impôts. De ce fait, je n’ai eu le droit à aucune des aides, mises en place par le gouvernement pour les restaurateurs durant la crise sanitaire. Dès le début du premier confinement, j’ai fait une demande d’aide pour payer mes loyers. Il m’a été attribué deux fois 1.500 euros, qui m’ont été réclamés parce qu’ils se sont aperçus que je n’étais pas à jour au niveau de la TVA.
Cela vous a-t-il posé problème lors du tournage de Cauchemar en cuisine ?
Oui, car mon propriétaire a appelé la production pour leur signaler que j’avais des retards de loyers. Je lui avais sollicité un plan d’apurement sur 24 mois. Il m’a été refusé alors que j’avais déjà commencé à payer. Le propriétaire n’a pas trouvé mieux que de me casser les pattes. Je tiens à remercier et à féliciter de tout cœur l’équipe de Cauchemar en cuisine. Ce sont des gens géniaux, qui vous mettent à l’aise. Ils vous remontent le moral alors que normalement ils ne sont pas là pour ça.
« J’ai repris goût à mon boulot et j’essaye de faire au mieux pour satisfaire tout le monde »
Dans quelle situation se trouve aujourd’hui votre restaurant, « Au Soleil d’Or » ?
C’est un peu en dent de scie, mais ça repart. Il y a des jours où vous allez faire une dizaine de couverts et le lendemain, vous allez en faire cinq. Le lundi est un petit peu creux. Des fois, ça peut être sept ou huit couverts. Mais j’ai une moyenne qui m’est plutôt favorable. On fait de gros efforts, qui commencent à payer un peu. Contrairement à certains, on est toujours ouvert. J’ai repris goût à mon boulot et j’essaye de faire au mieux pour satisfaire tout le monde.
Votre fils, Johan, fait-il toujours partie de l’équipe d’ « Au Soleil d’Or » ?
Non, parce que depuis la crise sanitaire et le confinement, je me suis passé de ses services. Je ne faisais plus que des repas à emporter. L’activité a eu du mal à repartir. Johan s’est créé une auto-entreprise de traiteur, qui ne démarre pas trop mal. Il vient me donner un coup de main quand j’ai de gros repas prévus.
Qu’avez-vous changé depuis le passage de Philippe Etchebest ?
Je me suis bien remis à la cuisine. Je fais une cuisine traditionnelle qui plaît. Les commentaires, laissés sur notre site internet, en attestent : « Accueillant », « délicieux »… J’ai changé un petit peu ma carte vu que l’on arrive dans les beaux jours. Il y a des salades. J’ai toujours un plat du jour et je fais deux, trois grillades. Je me limite. Je ne fais pas une grosse carte. Je préfère qu’elle soit plus petite et qu’elle plaise à tout le monde.
RESTAURANT AU SOLEIL D’OR
8 Rue du Lieutenant Alexandre
51490 Époye