Arsène (éliminé de N’oubliez pas les paroles) : « Je suis déçu de perdre, je me sentais capable d’être dans le top 5 »
Après 16 victoires et une 8e place parmi les plus grands champions, Arsène a cédé son micro d’argent ce 10 avril à 19h45 dans N’oubliez pas les paroles sur France 2. Rencontre.
Joshua Daguenet : avec 13 250 euros de gains par émission, vous avez la moyenne la plus élevée des 16 premiers maestros et la plus élevée de l’histoire du jeu à partir de votre seuil de victoires. Comment expliquez ce succès en phase finale ?
Arsène : Quand on se prépare, il y a plusieurs choses à faire : connaitre sur le bout des doigts centaines chansons incontournables, faire attention aux petits pièges avec les mots « et », « de », « mais »... Il faut avoir une culture musicale la plus étendue possible, connaitre les titres plus rares, les plus oubliés. Connaître les classiques variétés des années 60 et 70 m’a permis de gagner davantage.
Quelle stratégie avez-vous mise en place pour assurer vos performances ?
Sans parler du choix de chansons que je connais le mieux, j’aime tout ce que je chante et c’était toujours un plaisir de prendre un morceau et de l’interpréter. Lors de ma toute première émission, j’avais zéro point lorsque j’ai eu le choix entre Lorie et Michel Berger. Même si je préfère Michel Berger, j’ai choisi Lorie et je me suis assis sur le ridicule. Sinon, pour apprentissage, j’ai commencé à apprendre des chansons il y a un peu moins de deux ans. Au début, je me suis fixé l’objectif d’arriver sur le plateau avec 150 chansons au répertoire. Lors de ma seconde année de révision, j’ai appliqué des méthodes plus rigoureuses avec un jour d’apprentissage , puis un jour de révision. J’ai remarqué que c’était beaucoup plus facile d’apprendre une chanson en l’entendant deux ou trois fois pendant dix jours, que trente fois en une journée, car entre temps, on dort et le cerveau digère le titre. Si j’ai travaillé en tout 900 chansons, j’ai indiqué pendant le jeu que je m’étais arrêté à 200 ou 300 pour cacher mon jeu.
Depuis le début de l’année civile, le jeu a fait éclore de nombreux grands champions comme Margaux et Michaël. Avez-vous trouvé des points communs dans vos parcours respectifs ?
Le début de mon parcours a été fulgurant et digne de celui de Margaux. Mickaël a été plus lent, mais plus endurant, car il a obtenu deux fois plus de victoires. Margaux est une extraterrestre. Quand je la regardais à la télévision, ça me dissuadait presque de jouer tellement elle est forte. Je n’ai jamais aimé regarder les grands champions à la télé, ça me démoralisait, alors les Masters n’en parlons pas... Antoine, son compagnon, que j’ai rencontré en janvier, car j’ai été appelé en tant que joker, me disait qu’elle a travaillé six mois tous les jours sans s’arrêter. Huitième est la place qui me convient, même si j’étais déçu de perdre, car je me sentais capable d’être dans le top 5.
« J’ai indiqué m’être arrêté à 200 chansons pour cacher mon jeu »
Votre règne a suivi de peu celui de Michaël. L’avez-vous rencontré lors des tournages ?
Non. Je suis arrivé le 28 février et on nous a appris sur le plateau qu’il était parti, mais qu’une bonne championne, Estelle, était présente. Le jour de mon premier jour de tournage, elle a été éliminée et je suis arrivé trois ou quatre émissions après elle. Par le passé, les candidats ne venaient que pour s’amuser. Aujourd’hui, ils s’entraînent vraiment ; ils en font presque un projet professionnel
En vous emparant du micro d’argent, pensiez-vous avoir des chances de réaliser un aussi joli parcours ?
J’ai beaucoup travaillé pour réussir. Je me suis lié d’amitié avec quelqu’un lors d’un casting. Nous nous sommes entraînés et il a vu mes capacités. Il me motivait et était persuadé que j’irais très loin. Cela m’a encouragé. Quand j’ai candidaté, je me suis dit que je pouvais atteindre les 200 000 euros. Cela peut paraître présomptueux avant qu’on fasse ses preuves, mais je souhaitais atteindre les Masters avec un bon classement pour ne pas être décroché au bout d’une épreuve. J’ai eu peur de perdre dès mon premier match quand j’ai pris du retard.
Les tournages étant longs et intensifs, dans quel état d’esprit s’endort-on lorsque l’on est dans la peau du maestro ?
J’étais très content tout en continuant à réviser. Le premier soir, j’ai dormi quatre ou cinq heures, c’est normal apparemment pour un maestro. Je mangeais pour me forcer, car je n’avais jamais faim. On vit alors de bananes et d’eau fraîche. Le lundi soir, après avoir gagné plus de 170 000 euros, j’ai dormi sept ou huit heures. J’étais plus serein, car j’avais déjà réalisé un superbe parcours.
« Je souhaitais atteindre les Masters avec un bon classement »
France 2 va rediffuser ce lundi 13 avril la dernière édition des Masters. Allez-vous la suivre en projection de votre future participation ?
Oui, bien sûr, même si les chansons des derniers Masters ne retomberont pas. J’avais vu quelques émissions en septembre dernier et notamment la victoire de Kévin face à Elodie. Revoir les Masters va me permettre de mieux jauger le niveau de chacun.
Avec d’aussi gros en gains en si peu de temps, avez-vous pu réfléchir à la façon dont vous utiliserez votre cagnotte ?
Il y aura quelques petits cadeaux pour me faire plaisir et faire plaisir à mes proches. Je compte partir en Russie et en Italie. J’aime bien les beaux habits donc je pense à me faire tailler un beau costume. Je pense aussi à des petites choses qui me coûteront en tout entre 5 et 10 000 euros, car je souhaite me lancer dans l’investissement immobilier. J’ai donc besoin de garder une grande partie de mes gains.
Comment vivez-vous le confinement ?
Je suis chez moi avec mon père. Je ne le vis pas trop mal. Les gens ont la gentillesse de me dire que l’émission les divertit et leur change les idées. Le point négatif étant que je ne peux pas sortir dans la rue pour qu’on me reconnaisse et signer des autographes.