Après M6 et son pensionnat, TF1 fait passé le Certif’ à ses téléspectateurs
On connaissait le binôme Dechavanne / Carmouze. La doublette Dechavanne / Quétier a également été rôdée. Mais il semble que le facteur commun de ces deux équipes disparates n’ait voulu se priver d’aucun de ses chers acolytes pour former un trio inédit en vue de la présentation de l’émission à la fois ludique et éducative Le Certif’, diffusée ce soir à 20h55 sur TF1.
Pas de dilemme, place au compromis ! Entre son camarade de toujours et les beaux yeux de sa nouvelle complice, le cœur de Christophe Dechavanne balance. Et pour satisfaire ses élans, il joue sur tous les tableaux pour pallier à toute crise de jalousie de ses deux moitiés à l’écran. Ainsi, l’immuable paire qu’il compose avec Patrice Carmouze a reçu des hommes et des femmes aux facultés à la fois saisissantes et dotés de capacités physiques ou mentales hallucinantes pour La soirée de l’étrange. Puis, aux côtés de Sandrine Quétier, il anime toutes les déclinaisons de l’émission Les 100 plus grands.
Ce soir, Christophe Dechavanne, Sandrine Quétier et Patrice Camouze font front commun pour tester les connaissances scolaires de candidats répartis en plusieurs catégories, à savoir les grands-parents, les parents, les ados et les enfants. Des personnalités se jettent à l’eau aussi : Dominique Farrugia, François Berléand, Patrick Bosso, Elodie Gossuin, Jean-Pierre Pernaut, Nathalie Marquay, Ophélie Winter, Tomer Sisley et Anne de Petrini se prêtent au jeu pour tenter de rafler la tête de classe.
Diplôme culte des années 50, le certificat d’études primaires imposait un savoir dans des domaines tels que l’histoire, le français, les maths, les sciences et l’économie « domestique ». Autant de matières pour lesquelles tous devront se torturer les méninges et sortir avec honneur des épreuves. Sous la forme d’un questionnaire à choix multiple (20 questions par manche et un point par bonne réponse), l’épreuve, bien que placée sous le signe de la connaissance et du savoir, sera également enrichie par des magnétos, des photos, de la musique et des expériences sur le plateau. Une vraie récréation qui révèle que la compèt’ intergénérationnelle n’a pas raison de l’ambiance bon enfant.
Inspiré du film Les Choristes, ce bond dans le milieu scolaire mis en place sous la IVè République n’est pas sans rappeler Le Pensionnat de Sarlat, diffusé il y a peu sur M6. La nostalgie des années en blouse deviendrait-elle un phénomène de mode pour animer les primes hertziens ? Pas de Navaron en l’espèce, juste Patrice Carmouze qui, une fois n’est pas coutume, tiendra le rôle « sérieux » de cette soirée événementielle. Sa mission : donner des précisions sur les réponses les plus pointues, éclairer les plus ignares, analyser les résultats et surveiller les tricheurs potentiels. Pas de compromis, une mauvaise réponse et c’est le couperet Carmouze qui tombe.
Les plus studieux qui plancheront sur TF1 devront redoubler d’effort pour ne pas se laisser dissiper ni par les ricochets envoyés par Amélie Poulain sur France 2 ni par leur envie de se greffer à la partie de foot de France 3 qui diffuse un 16è de finale de la Coupe de la Ligue. Impossible de se faire porter pâle, le cas échéant les deux maniaques de M6 dégaineront leur serpillière pour grappiller l’attention des pros de l’école buissonnière (C’est du propre !), tout comme Jean-Louis Etienne en piquant leur curiosité grâce à des images paradisiaques (Les mystères de Clipperton) ou même Arte qui propose le documentaire Sexe ?.
La mission du Certif’ s’avère non seulement compliquée pour les participants mais également pour Christophe Dechavanne. En effet, l’animateur va devoir tout faire pour ne pas réitérer la contre-performance de samedi dernier avec Les 100 plus grands gags de stars. Ce jour-là, le divertissement s’est fait malmené par Samedi soir avec Laurent Gerra sur France 2 : 5.4 millions pour TF1 contre 6.2 millions pour la chaîne publique. Aussi, les audiences du Pensionnat de Sarlat n’ont pas été vraiment à la hauteur des espérances de M6 avec 3.4 millions de fidèles en moyenne pour 13.4% de part de marché. C’est deux millions de moins que pour le premier opus ! La nostalgie des études d’antan serait-elle aujourd’hui définitivement démodée ?
Que ceux qui rechignent à l’idée d’être envoyés au piquet ou d’écoper du bonnet d’âne, commencent à dépoussiérer leurs livres, remplir les encriers des pupitres et se munir des incontournables buvards, porte-plumes, ardoises et autres craies : la tâche qui les attend est loin de s’assimiler à une sinécure et le professeur Carmouze ne tolèrera aucune excuse... Parés pour affronter les monstres dictées, arithmétique, récitations et même couture pour les filles, tout le monde n’est pourtant pas assuré de repartir son certif’ en poche...