Ambroise Michel (Cut !) : « Plus belle la vie a été la meilleure école de ma vie »
Robin Girard-Kromas : Pourquoi avoir accepté de rejoindre le projet Cut ! ?
Ambroise Michel : Tout d’abord le lieu, car je fais aussi ce métier pour voyager, et que je ne connaissais pas l’île de la Réunion. Ensuite, le personnage qui m’a été proposé, que j’adore, est un vrai contre-emploi avec ce que j’ai pu faire par le passé. La rencontre avec la production a fini de me convaincre, car j’ai compris que Cut ! s’inscrivait vraiment dans une démarche artistique et qu’elle ne manquait pas d’ambition malgré de petits moyens. Enfin, je fais partie de colloques pour plus de mixité dans les fictions depuis plusieurs années et Cut ! est un programme qui ne stigmatise pas les gens selon leur couleur de peau.
Connaissiez-vous les deux sociétés de production, Terence Films et ALP ?
J’avais déjà vu le travail entrepris sur Foudre et Fortunes et je trouvais ça très intéressant. Évidemment, les deux séries étaient faites pour des publics différents, mais on retrouvait à chaque fois quelque chose de couillu, un esprit décalé qui ne correspondait à rien d’autre.
N’est-ce pas trop difficile de tourner à 9000 km de chez soi, avec la chaleur de la Réunion ?
Non, j’ai travaillé pendant 8 ans et demi dans une ville où il faisait chaud aussi ! (rires) Je comprends que pour certains ça puisse être problématique, mais ce n’est pas mon cas, mes proches vont venir et du temps de Plus belle la vie, j’étais déjà dans une ville qui n’était pas la mienne. Actuellement, je fais mon métier à l’autre bout du monde, c’est le pied !
Après le visionnage de vos débuts dans Plus belle la vie, vous vous êtes montré assez critique envers vous-même. Les séries sont-elles un bon moyen d’apprentissage du métier de comédien ?
Sur cette interview, ils m’avaient montré une séquence en particulier, et je m’étais dit « mamma mia ! » (rires). Plus belle la vie a été la meilleure école de ma vie, car elle m’a appris à être efficace et à oublier l’aspect technique. Je ne vois plus les caméras désormais, je joue avec quelqu’un et j’échange avec la personne sans penser au reste.
« Cut ! s’inscrit vraiment dans une démarche artistique »
Passer d’un ensemble show à une série familiale, était-ce un désir particulier ?
Non, je fais vraiment mes choix par personnage. Adil m’a plu. Le fait qu’il ne soit pas le héros, je m’en fous ! Un second rôle très intéressant me va tout aussi bien, comme ça a pu être le cas sur Enquêtes réservées. J’ai eu la chance d’arrêter un programme et d’en rejoindre un nouveau directement. Et ce que j’aime, c’est que le scénario n’est pas entièrement établi, le personnage va se construire au fil du temps. C’est jouissif !
Aviez-vous connaissance de la direction de votre personnage au long des 70 épisodes avant de signer pour rejoindre la série ?
Non, ce qui m’intéressait, c’était le point de départ. Je ne lis pas tout ce que je reçois actuellement, car je ne veux pas savoir trop à l’avance. Ce que j’aime, c’est évoluer avec mon personnage. Je ne veux pas avoir en tête ce qui va se passer dans le futur, cela pourrait faire impacter mon jeu.
Avez-vous eu des doutes avant d’accepter une série qui serait diffusée sur une chaîne de la TNT comme France Ô ?
Non, je n’ai pas de snobisme sur les chaînes. Malheureusement, France Ô est l’une des seules à promouvoir la mixité c’était donc un choix assez logique !