Ali Baddou (C l’hebdo) : « Nous essaierons de prendre du recul pour pouvoir analyser et décrypter ce qu’il se passe sur les écrans »
Arrivé sur France Télévisions en janvier 2017, Ali Baddou prend les commandes de C l’hebdo dès ce samedi 2 septembre. Au programme de cette déclinaison de C à vous, des invités en plateau, de l’information et de la bonne humeur. Rencontre.
Paul Gratian : On vous retrouve avec C l’hebdo dans l’animation d’un talk. Comment abordez-vous ce retour à une émission de bande ?
Ali Baddou : Je suis très heureux, car j’adore les émissions de bande qui traitent de l’actualité. En l’occurrence, C à vous et C l’hebdo sont deux programmes que je regarde et que j’aime. Quand on est avec sa ‘petite tribu’, il faut essayer de faire en sorte que les choses soient les plus naturelles possible. J’adore animer ces émissions, que ce soit en radio ou en télé, quand on n’a plus besoin de passer la parole et d’être chef d’orchestre, mais quand tout le monde se comprend d’un regard ou d’un sourire. Je suis très excité, car c’est une super émission donc j’y vais avec le sourire.
Ce type de programme vous avait-il manqué ?
Honnêtement, j’aime autant cet exercice que celui de l’interview. Les face à face que j’ai pu faire dans Drôle d’endroit pour une rencontre ou lors de mes interviews à France Inter m’ont beaucoup apportés. Je ne peux donc pas dire que l’animation d’un talk m’avait manquée même si je reste très content de le faire.
« C l’hebdo est une super émission donc j’y vais avec le sourire »
Quelle est la force de C l’hebdo selon vous ?
Donner de vraies clés de lecture de l’actualité avec une forme de convivialité et de bienveillance reste la marque de fabrique de C à vous et de C l’hebdo. Il ne faut jamais s’interdire de sourire et rester dans l’accueil du téléspectateur.
Quels thèmes aborderez-vous cette saison ?
J’aimerais ouvrir le plus possible l’éventail de ce qu’on peut entendre par actualité, car je suis convaincu depuis très longtemps qu’elle ne se résume pas à la politique. La sortie d’un film, d’un album ou d’un livre font aussi partie de l’actualité par exemple. J’aimerais donc qu’on s’empare de cela. Je souhaiterais aussi qu’on puisse parler des médias, car on en consomme tous de plus en plus. Nous essaierons de prendre du recul pour pouvoir analyser et décrypter ce qu’il se passe sur un écran de télé ou sur un ordinateur. Enfin, j’aimerais qu’on puisse aborder les grands débats qui traversent la société.
Quels types d’invités recevrez-vous en plateau ?
Le spectre est très ouvert et nous recevrons aussi bien des hommes politiques que des artistes, des intellectuels ou des personnes issues de la société civile qui font la France d’aujourd’hui.
« On a été abreuvé, gavé de politique pendant un an. C’était intéressant, mais le soufflé va forcément un peu retomber »
Et quels chroniqueurs allons-nous retrouver autour de la table ?
On garde les piliers autour de Jean-Michel Apathie, mon vieux camarade de Canal que je croise souvent à la Maison de la radio, d’Antoine Genton qui continuera son palmarès et d’Éva [Roque] qui parlera des médias. Côté nouveautés, nous allons accueillir deux journalistes : Émilie Tran Nguyen (France 3) et Pauline Reboul (France 2).
Comparée à la saison 2015-2016, la case de C l’Hebdo a augmenté de 128% l’an passé. Y-a-t-il encore une marge de progression ?
Il y a toujours une marge de progression, mais de 128% je ne sais pas. Je n’ai pas encore parlé de chiffres avec la chaîne. Nous arrivons dans une année postélectorale donc le besoin et l’appétit d’information et de politique vont peut-être retomber. On a été abreuvé, gavé de politique pendant un an. C’était intéressant, car il y avait des surprises chaque semaine, mais le soufflé va forcément un peu retomber.