Alexandre Varga (Meurtres dans le Cantal) : « Des scènes ont dû être enlevées du scénario, c’est une petite frustration »
Dans Meurtres dans le Cantal, Alexandre Varga interprète Frédéric, un gendarme contraint de travailler sur une affaire de meurtre avec la mère de son fils récemment décédé. L’acteur s’est confié sur ce tournage très éprouvant, ainsi que sur son récent retour dans Demain nous appartient.
Ewan Maleszka : Dans Meurtres dans le Cantal, Frédéric doit travailler avec Sarah, la mère de son fils décédé. La culpabilité au sujet de la mort d’Aurélien semble insurmontable, comment l’avez-vous abordée ?
Alexandre Varga : Frédéric est complètement détruit par ce terrible drame. Il est en pleine souffrance, il se sent coupable et honteux. Je me suis inspiré de choses que j’ai pu vivre, même si je n’ai heureusement pas perdu d’enfant. J’ai essayé de vivre ça intérieurement, mais je pense que l’on est incapable de l’intérioriser tant que l’on n’a pas vécu un événement pareil.
La mort de cet enfant est en filigrane durant tout le téléfilm. Est-ce lourd à porter ?
C’est justement ce qui m’a intéressé dans ce scénario. J’ai l’habitude de jouer des policiers, les enquêtes se suivent et se ressemblent, même si le contexte est différent à chaque fois. L’aspect psychologique et humain m’a touché, j’ai trouvé intéressant le fait que ce soit entremêlé dans une intrigue policière.
« Ce tournage a été très compliqué. Je ne m’attendais pas à ce qu’il fasse aussi froid ! »
Ce tournage dans le froid a-t-il été particulièrement éprouvant ?
Il a été très compliqué. Je sortais du tournage de deux épisodes de Cassandre où il fallait être très concentré. Tourner en Haute-Savoie était usant, mais on m’avait prévenu que ce n’était rien par rapport à ce qui m’attendait dans le Cantal ! Je ne m’attendais pas à ce qu’il fasse aussi froid, il faisait jusqu’à -10 degrés sur le chemin du tournage. J’ai mis cette fatigue au service du jeu, mon personnage est épuisé psychologiquement.
Les conditions étaient tellement difficiles que le tournage a pris du retard et des scènes ont dû être enlevées du scénario. C’est une petite frustration, car elles montraient encore mieux ce que Frédéric vit. Quand je regarde l’épisode, ces scènes me manquent, j’espère qu’elles ne manqueront pas aux téléspectateurs.
La mort du restaurateur est attribuée au Drac, un lutin mythologique de la région. Comment votre personnage gère-t-il le côté surnaturel de cette enquête ?
C’est difficile pour Frédéric. Quand on est policier, on est très pragmatique et terre à terre. On ne laisse pas de place au surnaturel, sauf avec des preuves flagrantes. D’un point de vue personnel, je m’intéresse au paranormal, donc j’étais ravi que les mythes de la région soient intégrés au scénario. Le Drac met le doute dans l’esprit des enquêteurs, c’est intéressant.
« Ce qui était prévu dans Demain nous appartient n’a pas pu avoir lieu »
Vous êtes récemment revenu dans Demain nous appartient et Benjamin va prochainement être au centre d’une arche majeure, pouvez-vous nous en dire un peu plus ?
Je suis revenu, car la production et moi étions restés sur notre faim. Ce qui était prévu lors de mon premier passage dans Demain nous appartient n’a pas pu avoir lieu, car les intrigues proposées ont été rejetées. On ne voulait pas malgré tout pas rester là-dessus, donc Benjamin est revenu.
Il est parti à Paris pour faire le deuil de sa femme Alma, mais s’est rendu compte que ce projet n’avait pas de saveur sans elle. Il veut faire autre chose que son métier de pédiatre et reviens en catimini à Sète.
Son ami John a un fils, Bastien, que Benjamin connaît depuis qu’il est tout petit. On décèle à Bastien une leucémie, et cela va pousser Benjamin à reprendre son activité pour essayer de le sauver. John va être mêlé malgré lui à une affaire de meurtre, mais Benjamin est convaincu qu’il n’est pas coupable, il va essayer de sauver le père et le fils. C’est une intrigue intense et très intéressante.