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Yann Barthès, l’agitateur du Grand Journal

Cyril Lefevre
Publié le 14/01/2009 à 13:36 Mis à jour le 16/03/2010 à 15:46

Yann Barthès, 34 ans, plutôt beau gosse, très distingué (à l’inverse de Pamela), est en train de devenir une véritable icône du petit écran. Chroniqueur au Grand Journal de Canal+, il rassemble bon nombre de personnes devant son Petit Journal People et le Petit Journal Actu. Fort d’un humour décalé et d’une personnalité à part entière, Yann Barthès séduit. Mais d’où vient-il ? Qui est-il ? Zoom sur ce journaliste, destiné à une carrière prometteuse.

Yann Barthes nait le 9 octobre 1974 à Chambéry. Au début de ses études, rien ne le prédestinait à ce qu’il fait aujourd’hui. Inscrit en fac d’anglais, l’étudiant n’était pas à sa place : « En fait j’étais tellement fainéant qu’on a fait un deal : l’Université me donnait mon DEUG si je changeais d’établissement » a-t-il déclaré sur le site internet StreetReporters.net. Exit les bancs de la fac et bonjour l’école de journalisme. Il intègre en 2002, l’institut de journalisme Bordeaux Aquitaine.

Une fois ses études terminées, il fait ses premiers pas sur i>Télé puis sur Canal+ dans l’émission hebdomadaire consacrée aux médias : + Clair. Il s’occupe alors de l’actu médias, ancêtre du Petit Journal. Mais le journaliste aspire à d’autres choses. Ainsi, il intègre en 2004 l’équipe du Grand Journal présenté par Michel Denisot. La machine Yann Barthès est alors lancée.

Avec son équipe, il anime deux rubriques. Le Petit Journal People et Le Petit Journal Actu. Sa première apparition en plateau date du 3 septembre 2007. Jusqu’alors, les deux rubriques étaient lancées et commentées en voix-off. Désormais, à chaque arrivée sur le plateau, le public adhère systématiquement.

Yann Barthès propose aux téléspectateurs une vision critique et humoristique de l’actualité, image à l’appui. Drôle et décalée, la formule est un véritable succès. Pour le journaliste, au-delà de l’humour, il y a un véritable travail : « On est quand même dans l’information et on reste dans la véracité. Je ne pense pas qu’on soit méchants et que Canal+ nous vende comme tel. La mise en scène est effectivement suggestive, mais on n’insulte personne. Qualifier Paris Hilton de quiche comme a pu le faire à plusieurs reprises la télé américaine, jamais on le ferait ! »


Si le trublion de Canal+ connaît un certain succès, il doit désormais faire face à sa nouvelle notoriété. Très à l’aise à l’écran, Yann Barthès est pourtant dans la vie un grand timide et s’avère être assez réservé. Mais à l’antenne, le journaliste fait tomber les barrières et va même au-delà. En témoigne son action lors de l’élection de Barack Obama.

Lors des élections américaines, le chroniqueur et son équipe ont fait parler leur imagination débordante. Alors que le Grand Journal se déroulait pour l’occasion en direct de New York, un pari loufoque et osé était réussi. En plein Times Square (place très connue à New York), Yann Barthès et ses acolytes ont déployé une grande banderole où était écrit sobrement le mot Cassoulet. Cette action a créé un énorme buzz aux États-Unis. Diffusée en direct sur la chaîne ABC, la scène a provoqué de nombreuses interrogations outre-Atlantique. Le lendemain, le mot Cassoulet a été le 62e mot le plus consulté sur internet et une notice, signée Yann Barthès, a même été créée sur le Wikipédia américain !

Alors que le journaliste est en pleine ascension, des rumeurs circulent stipulant que Le Petit Journal ne serait pas reconduit à la rentrée 2009. « Oh mon dieu ! » Le cas échéant, cet arrêt marquerait la fin d’une aventure de quatre ans, suivi par beaucoup de personnes.

Du côté de Canal+, on déclare « qu’il est encore trop tôt pour parler de la rentrée prochaine ». Yann Barthès de son côté, interrogé par le site StreeReporters.net, avoue se poser des questions : « Après le Petit Journal ? Ça m’arrive parfois d’y penser, mais franchement je ne sais pas ». L’avenir semble donc incertain même si la radio pourrait être une opportunité. Le journaliste avait déjà été approché par Virgin Radio en 2007, mais il avait refusé la proposition.