Laly Meignan (Les Mystères de l’amour) : « Laly tient à sa relation avec Peter »
Ce samedi 20 avril, TMC diffusera un nouvel épisode inédit de la saison 20 des Mystères de l’amour. Alors que la série vient de fêter son 500e épisode, Laly Meignan se confie sur l’évolution de son personnage. Elle évoque le succès de cette aventurée née dans les années 90 et ses projets.
Benoît Mandin ; Dans quel état d’esprit situeriez-vous Laly ?
Laly Meignan : J’ai trouvé qu’il y avait beaucoup de scènes qui n’apportaient rien au personnage et je commençais véritablement à tourner en rond. J’en ai parlé à Jean-Luc Azoulay (producteur des Mystères de l’amour, ndlr) et il m’a dit qu’il allait me mettre un peu toute seule. C’est exactement ce que je voulais, car ça m’a permis de naviguer avec d’autres personnages. Laly se montre plus créative et est moins centrée sur des histoires de coucherie. Les autres personnages ne le font pas, car ce sont des icônes auxquelles il ne faut pas toucher. Hélène ne peut pas avoir d’amant, Béné en a, mais ça reste propre. J’avais ce rôle qui me pesait.
Comment aborde-t-elle sa relation avec Peter ?
Serge Gisquière est un comédien que j’adore. J’aime beaucoup travailler avec lui et on avait jamais eu vraiment de scène ensemble. On rigole beaucoup, car on essaye de construire des vraies scènes avec ces personnages qui ont moins d’envergure que dans un film ou une pièce de théâtre. Cela a été une découverte sympathique. Laly est beaucoup là pour mettre les autres personnages en valeur. C’est elle qui dit et fait les bêtises. Laly est là pour réajuster des balances autour des icônes de la série. Elle n’a pas un état d’esprit avec une construction linéaire.
Parallèlement, Laly se rapproche de Paul. Cette tentation va-t-elle mettre en péril son couple avec Peter ?
Cela devait être moins plat entre Peter et Laly donc il fallait une tromperie. Elle vient de l’extérieur en la personne de Paul, le ministre du prince Arnaud. Cela met en même temps en valeur Béné qui est une femme fragile, belle et droite. A côté, on va mettre un personnage qui fait n’importe quoi. Elle trouve Paul assez beau et est émue. Elle est aussi victime de ses flashs, ce qui la pousse à essayer de maîtriser la situation plutôt que de la subir. Laly tient à sa relation avec Peter et heureusement elle n’ira pas jusqu’au bout. Laly est l’Arlequin des Mystères de l’amour.
« Tout le monde a oublié que Laly avait un enfant, qu’elle était grand-mère et qu’elle était sincère dans ses amitiés »
Pour ne pas éveiller les soupçons de Peter, Laly va jusqu’à demander à Manuela d’inventer un incendie...
D’abord, je suis très heureuse du retour de Manuela Lopez. On a la passion commune des chevaux toutes les deux. C’est une personne extrêmement entière et je l’aime énormément. J’ai beaucoup de joie à la retrouver sur les tournages. Elle apporte un vent de fraîcheur aux Mystères de l’amour. Dans l’intrigue, c’est drôle, car elle me dit : « Finalement, les choses n’ont pas changé. Laly est toujours la fofolle qui dit la vérité et agit comme il le faudrait ». Dès le départ, cette histoire de Paul est vouée à se casser la figure. Manuela est partagée entre le fait d’aider Laly et que Peter ne mérite pas ça. Il va y avoir un rebondissement qui va entièrement retourner la situation. Manuela va être prise dans cette histoire et ce sera au tour de Laly de lui dire : « Tu es amoureuse et on ne peut rien y faire ».
Imaginez-vous l’avenir de Laly avec Peter ?
Toujours en respectant ce principe, l’histoire Laly / Peter fonctionne. Elle est plutôt rafraîchissante pour l’homme d’affaires qui commençait à s’endormir dans son petit coin. Laly ne va pas vraiment s’assagir puisque ce n’est pas son rôle. Elle se doit d’appuyer sur la balance dans un sens comme dans l’autre. Chez John, Laly mettait énormément en valeur Fanny. Ce n’est pas un personnage qui a une existence liée à elle-même. Tout le monde a oublié que Laly avait un enfant, qu’elle était grand-mère et qu’elle était sincère dans ses amitiés...
Quelles seraient vos envies pour Laly ?
Cela ne m’amuse pas qu’elle ait autant d’aventures. Je suis assez réaliste avec Laly. En tant que comédienne, c’est génial, car elle change tout le temps. A chaque fois, on est sur une prouesse technique en passant du rire aux larmes et de faire passer d’énormes bêtises sans être vulgaire. Je suis assez lucide. Laly est là pour amener des rebondissements dans les histoires et son personnage est construit par rapport à son environnement. En cas de calme plat dans la maison, Laly va avoir d’un coup une vision où elle va comprendre qu’il y a un problème. Elle va mettre son grain de sable dans un rouage un peu parfait. Pour moi, c’est un personnage technique.
« Manuela Lopez apporte un vent de fraîcheur aux Mystères de l’amour »
Fin mars, Hélène Rollès a été conviée par Emmanuel Macron à l’Elysée. Dans le cadre de la série, votre personnage lui explique son entretien avec le chef de l’Etat. Comment avez-vous imaginé ce clin d’oeil ?
Avec Béné, on est invitées à se rendre à l’Elysée par Arnaud. Béné dit non, car c’est une fille rangée, et Laly accepte pour montrer qu’elle ne l’est pas. Pour ce petit clin d’oeil avec Emmanuel Macron, j’ai un peu arrangé le texte. Je disais : « C’est quand même notre président ». Je n’ai pas de conviction républicaine. La politique me fatigue. Nous sommes dans un pays où nous avons la chance de ne pas avoir de guerre en direct et de misère au sens national. En France, je trouve que les politiques tirent sur des bouts de chiffons au lieu de prendre des vraies mesures. J’ai transformé en disant : « Ça me plairait bien d’aller voir l’Elysée ». Je préfère plutôt aller visiter ce bâtiment où sont passés tellement d’hommes et femmes d’envergure plutôt que de tout ramener à Emmanuel Macron.
Après Manuela Lopez, Jean-Luc Azoulay entend convaincre Sébastien Courivaud de rejoindre l’aventure des Mystères de l’amour. Qu’en pensez-vous ?
Chacun fait de qu’il veut. Je n’ai pas du tout de rapport en direct avec Sébastien Courivaud. Je sais qu’il vient de tourner un long-métrage aux Pays-Bas. Hélène et les garçons a été un tremplin pour beaucoup issu du théâtre et cinéma. Cette série a la qualité de ne jamais laisser tomber les gens. La vie des intermittents du spectacle n’est pas évidente. S’il y a des gens qui souhaitent revenir, ce serait formidable. Je pense à Lynda Lacoste, David Proux, Véronika Loubry... et à ceux qui souhaitent venir pour d’autres raisons. La télévision est une superbe expérience et une école incroyable. On apprend à faire gagner du temps et de l’argent à la production.
Depuis Hélène et les garçons en 1992, le succès ne se dément pas. Comment expliquez-vous cette longévité ?
Je suis admirative du travail que cela représente pour l’auteur (Jean-Luc Azoulay, ndlr). Je suis contente que cette série perdure puisqu’elle a permis à un grand nombre de comédiens de se faire connaître. Il y a des techniciens qui sont là depuis le début. A la production, Sido Jolimay (attachée de presse de JLA Productions, ndlr) est notre maman et mamie. Elle est là tout le temps et n’a jamais été remplacée. C’est une convergente humaine très importante. Pendant toutes ces années, c’est impressionnant de voir que tout a fonctionné sans tension. Je suis très impressionnée par la longévité d’Hélène et les garçons. A l’image du théâtre, nous sommes dans du spectacle vivant. Jean-Luc Azoulay et l’aventure humaine sont les clés du succès.
« A l’image du théâtre, nous sommes dans du spectacle vivant »
Parallèlement aux Mystères de l’amour, avez-vous d’autres projets ?
Cela fait six mois que je suis sur la pièce « Deux femmes pour un fantôme ». On joue à l’Aktéon à Paris en mai et juin. Avant de venir à Paris, on a fait une petite tournée et là on vient de se produire à Bordeaux. J’ai aussi une pièce en préparation qui va s’appeler « Joyeux Noël ». Parallèlement, j’ai un atelier de théâtre avec des enfants, des adolescents et des adultes. C’est un vrai plaisir de les animer. Le théâtre est pour moi une deuxième famille. Côté télévision, j’ai un peu levé le pied sur les auditions, car j’avais beaucoup de travail. Je fais aussi de la composition de musique.
TF1 vous a-t-elle approché pour ses émissions telles que Danse avec les stars ?
En général, on met plutôt des actrices comme Hélène Rollès, Laure Guibert et Elsa Esnoult en pôle position. On me sollicite assez rarement. J’ai été très contente d’avoir été à Cannes pour le MIPTV. Je n’ai pas l’impression d’être une figure de proue pour la série. Hélène, Béné et Fanny sont plus les symboles des Mystères de l’amour.