Hakim (Questions pour un super champion) : « J’ai demandé à la production s’il était possible de continuer après les 15 victoires »

Joshua Daguenet : Dans quel état d’esprit avez-vous disputé le plus important de vos 15 duels ?

Hakim : J’avais déjà la satisfaction d’avoir atteint ces 14 victoires même si mon but ultime a toujours été de franchir ce palier des 15 succès. Avec les précédentes émissions, j’ai appris à surmonter mon stress donc je m’étais dit d’essayer d’aborder ce dernier match comme tous les autres, gérer la tension et surtout ma concentration en me focalisant sur la voix de Samuel Etienne.

Laquelle de vos victoires vous a semblé la plus difficile ?

Clairement ma victoire pour les 50 000 euros qui a failli tourné au drame pour moi ! Déjà, lors des quotidiennes, j’avais échoué à la toute dernière question de mon cinquième match, me faisant rater la cagnotte des 28 000 euros. J’ai vu le scénario se répéter et j’ai vaincu le signe indien sur la question fatidique. Ce succès m’a libéré et il s’est passé quelque chose de particulier après celui-ci.

Vous êtes démonstratif en plateau. Quelles émotions ressortent quand vous les extériorisez ?

De mon côté, je me trouve plutôt fermé pendant le jeu. Je suis nerveux de nature et tendu pendant les matchs même si cela ne se voit pas forcément à l’écran. Quand je gagne, toute la tension et la pression retombent d’un coup. Il y a la satisfaction du travail bien fait et la joie d’avoir passé un moment agréable. Je suis comme dans un poisson dans l’eau quand on me pose des questions de culture générale, et quand il y a en plus de telles sommes en jeu, les émotions me submergent.

« Le jeu est un sport de haut niveau »

N’est-ce pas frustrant de devoir s’arrêter à 15 victoires et copartager le record avec Christophe ?

Ce n’est pas faux. Christophe est un ami en plus. J’avais demandé à la production s’il était permis d’aller au-delà des 15 victoires mais elle m’avait signifié bien avant que les règles n’avaient pas changé. Pour moi, c’est déjà une immense satisfaction et une fierté d’avoir accompli cet exploit, réalisé une seule fois auparavant. Mais je serais bien aller un peu plus loin si cela avait été possible.

Votre marathon sur France 3 vous a-t-il rappelé vos 59 victoires aux 12 coups de midi ?

Forcément, il y a un lien. Cela demande de l’endurance, d’être bon à chaque émission. Les retombées médiatiques sont drôles. Je me suis retrouvé dans la même ambiance qu’il y a quatre ans et demi où je ne peux pas faire un pas dans la rue sans que l’on me félicite. Les gens sont très sympathiques à mon encontre.

Suivez-vous le parcours de Benoît, votre voisin du Nord, dans le jeu de Jean-Luc Reichmann ?

Très sporadiquement parce que je n’ai pas beaucoup de temps en ce moment. Je l’ai vu deux, trois fois et je sais qu’il est un compétiteur de haut niveau car il a participé lui aussi à Questions pour un champion. Je ne suis pas surpris de son parcours actuel.

« Qui veut gagner des millions est l’émission qui me fait rêver »

Quel nouveau jeu souhaiteriez-vous conquérir dans un proche futur ?

Il y a quelque temps, je vous aurais répondu Tout le monde a son mon à dire parce que je trouve ce jeu super et que le record est détenu par Grégory, un ami. Et moi, j’adore les records et tenter de les battre. Sinon, Qui veut gagner des millions est l’émission qui me fait rêver. Je n’avais plus aucun espoir d’y participer mais comme elle revient, je m’y suis inscrit. En terme de tension, la musique qui fait peur, la dramaturgie… j’aime beaucoup.

Les candidats vous utiliseraient volontiers pour le « coup de fil à un ami »…

Oui, ce n’est pas faux (rires). Mais j’aimerais surtout y participer en tant que candidat !

Vous avez cumulé 430 000 euros grâce à vos parcours sur TF1 et France 3. Sur une balance, la passion du jeu pèse-t-elle plus lourde que l’appât du gain ?

Très honnêtement, les gains sont la cerise sur le gâteau. Je fais des tournois de Questions pour un champion organisés bénévolement donc le jeu est mon élément moteur. Je serais incapable de participer à une émission d’argent avec un jeu de hasard, ça ne m’intéresse pas. Gagner des sommes considérables en faisant ce que j’aime permet de joindre l’utile à l’agréable. Je considère maintenant le jeu comme un sport de haut niveau en adaptant ma préparation.

Quelle préparation avez-vous effectué avant Questions pour un champion ?

Pour ce jeu, j’ai notamment travaillé la zone des points pour la manche finale. Lors de mes vacances à L’île de Ré, je me suis entraîné à approcher des huit secondes des 4 points avec le chronomètre de mon téléphone portable. En plateau, j’ai pu me concentrer sur Samuel Etienne afin de buzzer juste avant la limite pour recevoir un maximum d’informations possibles et ne pas laisser la possibilité à mon adversaire de récupérer cette zone. J’ai essayé de ne rien laisser au hasard.