Emilie Noguerra (Les Nannies) : « Me comparer à Cathy Sarraï serait vraiment prétentieux »
Ce mardi 10 septembre, M6 lance sa nouvelle émission de coaching éducatif, Les Nannies. A partir de 20h50, Jocelyne et Emilie viendront en aide aux familles en difficulté. Les cas des plus petits seront encadrés par Emillie Noguerra, qui prend la succession de Super Nanny. Avant le démarrage du programme, elle a accepté de jouer, à son tour, au jeu des présentations.
Alexandre Raveleau : Quel a été votre parcours avant d’accepter de rejoindre Les Nannies ?
Emilie Noguerra : J’ai d’abord été formée dans une école de Nannies en Angleterre, qui a été créée en 1892, et j’ai un diplôme d’éducatrice de jeunes enfants. J’ai ensuite enchaîné en travaillant dans diverses familles, avec toute tranche d’âge d’enfants, de la naissance jusqu’à 12 ans.
Comment avez-vous été repérée par les équipes de M6 ?
J’étais formatrice dans une école de gouvernante, en France, et l’établissement a été contacté par la production. Forcément, les jeunes filles que nous formions n’avaient pas encore d’expérience donc ma directrice a donné mon nom.
Super Nanny a été lancée au milieu des années 2000. L’émission a-t-elle contribué à votre envie de devenir, à votre tour, nanny ?
J’ai commencé mes études très jeunes, à l’âge de 17 ans. J’en ai 29 aujourd’hui. Quand je suis rentrée en France en 2007, j’ai découvert l’émission de M6, même si je suivais déjà la version anglaise. Je me suis toujours reconnue dans ce procédé. Je la regardais avec plaisir.
Ne craignez-vous pas la comparaison avec Super Nanny ?
Redouter non puisque Les Nannies est un programme différent, avec des enfants et des adolescents. On essaie d’aborder des problèmes plus profonds. La société a tellement changé depuis Super Nanny. Les enfants sont de plus en plus difficiles à gérer pour les parents, avec internet, la télévision et les jeux vidéo. Moi-même, je vois déjà l’évolution sur le terrain depuis mes débuts.
« La société a tellement changé depuis Super Nanny »
De la présence des caméras jusqu’à la mécanique imposée, le cadre d’une émission de télévision est-il le bon pour venir en aide à des familles ?
Je me suis adaptée aux caméras et j’ai fait comme d’habitude. Ça ne m’a pas bloqué particulièrement. Quant à la durée, si j’ai besoin d’un jour de plus, la production s’adapte sans souci. Je ne laisserai de toute façon jamais un enfant en souffrance. Pour moi, l’éducation, c’est un cheval de bataille. J’ai toujours de la peine à voir un enfant faire des crises ou insulter ses parents.
Comment réagissent les familles à l’arrivée des équipes de l’émission ?
Ils sont contents parce que quelqu’un s’intéresse à leurs problèmes et les soutient jusqu’au bout. Ils sont souvent accablés. Moi, j’arrive, mais je reste. Pour eux, c’est génial.
Votre méthode est-elle la même que celle de Cathy Sarraï ?
Me comparer à Cathy Sarraï serait vraiment prétentieux, même si je me reconnais dans certaines de ses méthodes. Avec les enfants, on est obligé de respecter des règles immuables. Je commence par observer, pour voir le fond du problème. Je n’interviens pas. Ensuite, je demande aux parents de s’asseoir et je leur explique ce que j’ai constaté. Dans l’intervention, je trouve que c’est très important de les mettre le plus rapidement sur scène. Ça n’a aucun intérêt que l’enfant m’écoute moi. Il y a du changement, mais il faut bien garder quelques surprises.