Toutelatele

Benoît (Les 12 coups de midi, 50 victoires) : « J’ai appris à être stratégique »

Joshua Daguenet
Par
Rédacteur TV & Séries
Publié le 07/03/2019 à 12:44

Benoît, le candidat lensois des 12 coups de midi, vient d’atteindre la barre des 50 finales ce jeudi 7 mars. Une prouesse qui pousse le champion de Jean-Luc Reichmann à nourrir de fortes ambitions sur TF1. Pour Toutelatele, le candidat a détaillé ses prochains objectifs, conscient malgré tout, que l’aventure peut s’arrêter à chaque instant.

Joshua Daguenet : Après Hakim le Calaisien et Bruno le Lillois, il manquait l’empreinte d’un Lensois dans le jeu de Jean-Luc Reichmann… ?

Benoît : La région est bien représentée dans l’histoire du jeu et ce côté Lensois ressort beaucoup. Je ne m’attendais pas à cet écho persistant. Quand je sors dans la rue, je suis interpellé avec les mêmes remarques bienveillantes et fières qu’un Lensois les représente.

Vous avez décroché la plus grosse étoile mystérieuse de l’histoire du jeu. Comptez-vous chasser d’autres records ?

Ma conception du jeu, à chaque nouvelle partie, est de construire manche par manche. Quand j’arrive sur le plateau, je n’ai pas la prétention de me dire que j’arriverai facilement à l’étoile. Je garde à l’idée que l’aventure peut s’arrêter à tout moment. Mon objectif est, dans un premier temps, d’atteindre le top 10 en nombre de participations et pourquoi pas grignoter un peu plus. Je me fixe aussi des caps par palier. En arrivant aux 50 victoires, j’aimerais maintenant atteindre les 60 afin d’avoir deux mois de présence dans le jeu.

Chacune de vos propositions pour l’épreuve de l’étoile est justifiée. Entre les tournages, comment mûrissez-vous vos choix de personnalités ?

Cela dépend si la pause est du jour au lendemain où si je dispose de plus de temps pour réfléchir. Chaque matin, je pars avec cinq propositions pour l’ensemble des tournages de la journée. Tous les indices ne collent pas car certains sont très éloignés de la personnalité, reliés aux parents ou autre, donc cela reste compliqué.

« Je n’ai pas la prétention de me dire que j’arriverai facilement à l’étoile mystérieuse »

Avez-vous ressenti une pression supplémentaire lors des émissions susceptibles de révéler ces étoiles mystérieuses ?

Tout n’est que positif par rapport à la première émission où j’ai commencé sans rien. Dans mon esprit, d’une étoile à une autre, il faut gagner entre 20 et 25 émissions donc chaque victoire est du bonus. En revanche, quand il en reste une ou deux, il y’a vraiment ce côté humain où on se dit qu’il serait dommage de trébucher dans les derniers instants. J’étais aussi très heureux de faire vivre la découverte d’une étoile à ma mère, présente en plateau.

Vous êtes particulièrement efficace lors du coup fatal où il est difficile de vous accrocher. Comme négociez-vous la manche la plus stressante du jeu ?

Le coup par coup et le coup de maître sont les deux manches les plus intéressantes de mon point de vue. J’ai appris à être stratégique lors du coup par coup grâce à mon coach puisqu’au cours de la première, j’avais cité « Hernica » en premier parmi les œuvres de Victor Hugo, alors qu’il fallait enlever les propositions les plus faciles au départ. Pour le coup fatal, il me rappelle les épreuves du « 4 à la suite » et du « Face-à-face » quand j’ai participé à Questions pour un champion, au niveau du rythme. Cela m’a aussi permis de ne jamais sous-estimer un adversaire pour ne pas lâcher ma concentration. Je pratique également un exercice de respiration pour évacuer tout stress.

Le top 5 en gains est à portée de fusil. Scrutez-vous le classement des champions historiques ?

J’ai connu deux étapes décisives, à commencer par le cap des 35 victoires car mon coach m’a dit que beaucoup de candidats ont chuté dans le cap de la trentaine. Et bien sûr celui de la cinquantaine car cela commence à être compétitif. Après Hakim, il y’a un écart réduit avec les places du dessus. Ce jeu me permet de boucler une boucle car dans Tout le monde veut prendre sa place, j’ai battu le champion mais je suis reparti avec 5 000 euros parce que je ne savais pas quand cela pouvait se terminer. À peine j’ai pris la décision de partir, une personne de la production a regretté ma décision et m’a dit que j’aurais pu faire un bon champion.

« Ce serait un honneur d’affronter Christian Quesada »

Votre parcours pourrait vous permettre de participer à des émissions spéciales. Dans quel état d’esprit affronteriez-vous Christian Quesada, le maître parmi les maîtres de midi ?

Nous sommes dans un jeu mais je le redoute. Christian et moi fonctionnons différemment : il a un côté encyclopédique et évolue à un voire deux crans au-dessus de moi. L’important serait de profiter du moment et savoir s’adapter en plateau. Ce serait un honneur de l’affronter.

Depuis le début de votre parcours, quel moment vous a le plus marqué ?

En enlevant les étoiles mystérieuses, des moments de joie, je retiens des émissions où j’ai été poussé dans mes retranchements et poussé à deux reprises dans les duels. Je remarque que j’ai réussi régulièrement des coups de maître quand j’ai connu des difficultés à me qualifier. Je pense aussi à de belles rencontres et de jolis événements comme la venue de Miss France.

Votre maman est très présente à vos côtés. Quels conseils vous donne-t-elle pour le jeu ?

Elle me conseille au niveau du caractère et du comportement. Elle rehausse mon estime car j’ai un manque naturel de confiance en moi. De mon côté, j’ai une réaction épidermique aux gens prétentieux. Ma maman m’évite de me faire des nœuds dans la tête.

Comment comptez-vous profiter des gains amassés ?

Je rêve de destinations lointaines qui m’étaient inaccessibles. Beaucoup de choses me font envie avec l’âge : je souhaite faire plaisir à ma famille, concrétiser des projets de vie en couple. J’ai la valeur de l’argent car il y a deux ans encore, j’avais des difficultés à boucler mes fins de mois. Je ne flamberai pas tout d’un coup, mis à part un ou deux plaisirs immédiats.