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Dilemme > Kevin, un finaliste heureux

Tony Cotte
Publié le 16/07/2010 à 20:07 Mis à jour le 16/07/2010 à 23:53

Pendant huit semaines, Kévin a évolué avec ses camarades de jeu dans le cube des dilemmes. Considéré comme un « Jackass français », le jeune homme peu pudique s’est montré joueur et a toujours misé sur le « fair-play ». Malgré son profil de vainqueur potentiel, Kevin a été contraint de s’incliner en finale face à Jean-Charles. Retour sur le parcours presque sans fautes de finaliste de la télé-réalité « troisième génération ».

Dans quel état d’esprit êtes-vous au lendemain de cette finale ?

Kévin : Je l’avoue, j’aurais aimé pouvoir accorder cette interview avec 100 000 euros sur mon compte. Mais il s’agit d’une décision du public. Il n’y a rien de plus juste, ce n’est pas comme si c’était dû à la chance. Jean-Charles mérite sa victoire.

Pensiez-vous faire partie des finalistes il y a huit semaines de cela, au moment de votre entrée dans le fameux Cube ?

En arrivant, personne ne pouvait connaître l’identité des cinq finalistes. Je ne me suis d’ailleurs pas imaginé un instant dans ce cas de figure...

... même en débutant l’aventure tout nu dans une émission plébiscitée par le jeune public féminin ?

Je ne l’ai pas choisi. On m’a proposé ce dilemme dès mon arrivée et je me suis dit « Woo ! Cette émission commence bien ! ». (rires) Mais la nudité ne me pose aucun problème.
Cela m’a-t-il aidé à avoir une certaine cote de popularité auprès de la gent féminine ? Je ne peux pas répondre. Mais j’espère plaire aux filles.

Quelles raisons vous ont poussées à participer à une aventure comme Dilemme ?

J’adore tout ce qui est dans l’esprit Jackass et Michael Youn. On m’a présenté ce jeu comme un nouveau concept un peu trash où il fallait repousser ses limites. J’ai alors accepté pour m’éclater. J’ai été particulièrement heureux de retrouver des gens à l’intérieur qui voulaient s’amuser autant que moi, sans se soucier de la cagnotte. Du moins, jusque dans les derniers jours...

Comment avez-vous été recruté par la production ?

Un ami s’est fait caster dans la rue. Il m’a donné les coordonnées, car le projet ne l’intéressait que moyennement. J’ai donc appelé et je suis venu passer le casting. Mais je précise que je n’ai pas dû me déshabiller pour ça, même si cela ne m’aurait pas dérangé.

Confirmez-vous qu’un bon candidat de Dilemme doit être avant tout exhibitionniste ?

Il faut accepter d’être vu et filmé en permanence, même dans les douches. Donc oui, il y a forcément une part d’exhibitionnisme. Dans mon cas, je ne le cache absolument pas.

Quels dilemmes ont été les plus difficiles au cours de votre aventure ?

Je n’ai pas eu à me plaindre. Je considère que j’ai été l’un des seuls épargnés. Peut-être le dernier dilemme lors de la finale (Choisir entre une expérience en apesanteur à l’étranger ou une carte cagnotte, ndlr) a été plus difficile ? En revanche, je n’aurais pas aimé être à la place de JC quand on lui a proposé de rencontrer une grande casteuse américaine. On partage le même rêve d’être comédien. Je pense que j’aurais refusé leur offre par fierté, car je me suis promis d’être joueur jusqu’au bout, mais la décision aurait été particulièrement difficile à rendre. C’est quand même une proposition qui vous change la vie.


Qu’en est-il du dilemme avec votre mère, entrée dans le jeu en petite tenue ?

On me parle beaucoup de celui-ci, mais ça ne m’a posé aucun problème. J’ai juste été surpris sur le coup. C’était novateur, ça n’avait jamais été fait dans une télé-réalité. Je me suis alors rendu compte qu’ils avaient poussé les curseurs, et ça, c’est génial ! Comme vous l’avez dit, il faut être exhibitionniste et si j’ai fait Dilemme c’est que la nudité ne me dérange pas. « Telle mère, tel fils » (rires)...

À l’extérieur, le dilemme avec Ophélie mise en laisse a fait couler beaucoup d’encre, au point où le CSA s’est manifesté. Comment avez-vous vécu la scène de l’intérieur ?

Nous n’aurions jamais pu penser que ce défi ait de telles répercussions ou ait pu être interprété de la sorte. De l’intérieur, la situation était juste super drôle. Il n’y a absolument pas eu de côté masochiste ou dégradant là-dedans.

Avant d’être candidat d’une télé-réalité, étiez-vous téléspectateur du genre ?

J’ai été un grand fan de Loft Story 1, je n’ai même loupé aucune émission. Bien sûr, j’ai continué à suivre un peu les autres programmes, mais pas avec le même intérêt. J’avoue également avoir bien apprécié la première saison de Secret Story.

Ce genre d’émissions peut compter sur de plus en de candidats stéréotypés. Aviez-vous conscience, en entrant dans le Cube, de vous retrouver au milieu de certains d’entre eux ?

C’est le sentiment que j’ai eu le premier soir, mais c’est aussi ce que j’ai apprécié. Les stéréotypes m’intéressent, j’ai envie de gratter en surface et voir ce qui il y a en dessous. Cindy est l’exemple parfait : aux premiers abords il est difficile de voir autre chose qu’une blonde aux gros seins. Et même si certains magnetos l’ont montrée comme une fille pas vraiment futée, elle est autre chose qu’une simple apparence. J’ai beaucoup sympathisé avec elle, et je peux vous dire qu’elle a parfaitement conscience de l’image qu’elle renvoie. En même temps il n’y a pas de bonne télé-réalité sans stéréotype !

Le dossier de presse de l’émission présentait, avant la diffusion, les candidats de Dilemme comme prêts à tout pour « l’argent » et la « notoriété » ?

Une cagnotte commune, quand on est 15 et que l’on a pour seule envie de s’amuser, on s’en fout. C’était quelque chose d’assez abstrait et nous faisions face aux dilemmes uniquement pour le jeu. Puis, une fois en finale, quand il n’était question que de « chacun pour soi » dans les règles, nous avions alors peut-être pris davantage conscience de l’argent. Mais pour autant nous formions un groupe et personne n’a eu une attitude individualiste.

En toute honnêteté, allez-vous avoir droit à une part de la cagnotte de Jean-Charles ?

Je n’en sais rien. Il avait sous entendu que l’on méritait tous de gagner et qu’il nous donnerait un petit quelque chose. Mais c’est un garçon vraiment gentil et je n’attends rien de lui. S’il décide de me donner quelque chose, ce sera sympa de sa part, mais le cas contraire je ne lui en voudrais pas. Il faut aussi qu’il profite de son gain.

Au final, vous n’avez que la garantie d’une des six parts des 10 000 euros remportés par Jérémy. N’est-ce pas un peu maigre comme rémunération pour 8 semaines de bons et loyaux services ?

En soi, c’est assez peu. Mais ça ne me dérange pas. Mon souci principal n’est pas l’argent. Prendre conscience aujourd’hui que j’ai été capable de faire rire le public à l’extérieur, ça c’est génial. Ça vaut largement 100 000 euros. Si demain on me propose de refaire l’émission sans cagnotte, j’accepte sans hésiter...