Koh-Lanta, la revanche des héros > Coup de poker manqué pour Nicolas

Après trois jours de compétition, tout va mal pour l’équipe rouge. Deux candidates ont déjà été éliminées et sans riz, ni feu, les conditions de vie sont difficiles. Après le départ de son amie Marine, Guénaëlle craint une élimination prochaine. Du côté de la tribu jaune, tout va bien, sauf peut-être pour Maud. La jeune femme a encore été attaquée par les moustiques. « Chaque jour elle se lève avec une nouvelle tête », plaisantent ses camarades.

Trêve de plaisanterie, la convocation au jeu de confort ne tarde pas à faire son arrivée. « Sous l’eau l’effort, sur terre les trésors  ». Il s’agit en réalité d’un relais où il faut nager le plus vite possible jusqu’à l’une des six bouées rouges et jaunes. À la verticale de chacune, une pierre est immergée. Les aventuriers ont pour mission de rapporter cette pierre en apnée jusqu’au repère placé sous le ponton de départ. La première équipe qui place ses six pierres dans son cercle remporte le jeu de confort. En supériorité numérique, deux femmes de la tribu des Klahan ne participent pas à cette épreuve : Isabelle, pour la deuxième fois, et Patricia.

Chez les jaunes, Francis ouvre la marche et tente de ne pas se faire distancer par Guénaëlle. Le doyen de l’aventure est très en retard et prend même son temps pour rapporter la pierre jusqu’au ponton pour que le suivant puisse s’élancer. Quelques minutes plus tard, c’est au tour de Maud de réaliser une piètre performance. Les rouges ont donc l’avantage. Nicolas, même s’il est performant, se trompe de direction et se dirige vers mauvais cercle de corde. L’aventurier se rend rapidement compte son erreur. Pendant ce temps, leurs adversaires tentent de rattraper leur retard. Même si Freddy fait de son mieux, la victoire appartient aux rouges. Une première victoire qui fait du bien au moral.

Premier jeu de confort, la récompense est « exceptionnelle ». Les heureux gagnants ont le droit à la visite des temples d’Angkor. Pour se rendre sur les lieux, à deux heures de route, les lauréats prennent l’hélicoptère. Comme si ce n’était pas suffisant, un repas de spécialités cambodgiennes.
Avant de partir, Denis Brogniart fait une annonce importance devant l’ensemble des candidats : un collier d’immunité individuel a été caché sur chaque camp.

À leur retour, les Jaunes accusent le coup de la défaite. «  Ca me fait mal », confie Wafa qui prévient garder dans un coin de la tête l’identité des candidats qui n’ont pas assuré pendant l’épreuve, à savoir Francis et Maud. Très vite, le collier d’immunité est au cœur de toutes les discussions. La nuit tombée, Freddy se fait piquer par un scorpion, mais garde son sang-froid. « Plus on panique, plus le sang circule, plus le poisson se répand dans l’organisme », confie le héros. À la venue de l’équipe médicale, le médecin informe qu’il n’est pas rare de trouver des scorpions sur l’île, mais que les attaques sont, en revanche, exceptionnelles. Les Klahan sont soudés autour de leur blessé. Plus de peur que de mal, à l’aube du 5e jour Freddy va mieux.

En l’absence de riz, la survie est difficile pour chaque camp. «  On ressent la différence par rapport à l’ancien Koh-Lanta », avoue Wafa, à la recherche de manioc et de canne à sucre. Pendant ce temps, les Nekmao veulent manger chaud. Pour ce faire, il faut du feu. Tous redoublent d’effort. Après vingt tentatives, place à la désillusion. Guénaëlle tente une autre méthode au résultat légèrement plus convaincant, mais insuffisante pour obtenir une flamme. À la fin de la journée, les rouges n’ont toujours pas de feu.

Au sixième jour, tout le monde est convoqué est à l’épreuve d’immunité : «  Hissez-vous, sauvez-vous ». Stressés, les candidats Nekmao appréhendent le futur jeu. «  Il y a péril en la demeure  » ajoute la voix-off de l’animateur. Pour remporter le fameux totem, il faut faire preuve d’équilibre et être capable à six par équipe de rester 5 secondes sur une poutre étroite. Celle-ci est cependant inaccessible dans un premier temps. Les aventuriers doivent ainsi baisser une sorte de pont- levis relié par une corde. Pour donner du moi à celle-ci, il est nécessaire d’aller au bout d’un parcours, semé d’obstacles. Les Jaunes en ont pris l’habitude : les Rouges ne sont que six, par conséquent, deux femmes vont être exemptées. Le sort s’acharne sur Isabelle qui, pour la troisième fois, tire la boule noire.

Après avoir franchi les palissades, hautes de quatre mètres, les deux tribus se tiennent.Tous s’entraident, les jeunes épaulent ainsi leur doyen. Une fois les deux pont-levis tombés, il ne reste plus qu’à monter sur la poutre et rester en équilibre. Les essais s’enchainent, l’équilibre en groupe c’est loin d’être évident. Finalement, les Jaunes, aidés par la gymnaste Patricia, arrachent cette victoire. Pour les perdants, c’est la déception. À l’issue du deuxième conseil, ils ne seront donc plus que cinq en jeu.

Nicolas avoue humblement sa faiblesse. De quoi le mettre en fâcheuse posture lors du conseil ? Se sentant en danger, le stratège de 2002 et Guénaëlle échafaudent un coup de bluff auprès de Claude, Coumba et Teheiura. Ils leur font ainsi croire que l’un d’eux possède le précieux collier d’immunité et qu’ils doivent voter contre Patrick sinon, ils sortiront le collier lors du conseil et leur vote se retournera contre l’un d’entre eux. Conscient d’être le potentiel sortant, ce dernier se met à pleurer, à son grand désarroi. La guerre des stratèges fait rage.

Lors du conseil, Nicolas avoue une nouvelle fois son erreur lors de l’épreuve d’immunité. «  Il n’a pas à prendre la responsabilité entière pour lui tout seul  », déclare Coumba. Pour autant la candidate a voté contre l’intéressé, ainsi que Claude, Teheiura et Patrick. Avec quatre votes contre lui, Nicolas est contraint de quitter l’aventure. «  Dans la vie, il y a un moment donné où, comme diraient les joueurs de poker, il faut faire le tapis, mettre tout dans la balance, prendre des risques. Je les ai pris. J’ai perdu », se justifie l’éliminé.